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avec les vagues de chaleur, les glaciers des Alpes fondent à un rythme record

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Le réchauffement climatique a un effet dévastateur sur le massif des Alpes. Les glaciers y fondent à vue d’oeil, jusqu’à cinq centimètres perdus par jour. Des conséquences parfois irréversibles.

Les glaciers des Alpes pourraient connaître leur plus forte perte de masse depuis au moins 60 ans, c’est-à-dire depuis que les registres sont tenus dans le massif. Des données de glaciologues ont été partagée à Reuters, afin d’alerter sur les conséquences du réchauffement climatique sur les glaciers.

En observant la différence entre la quantité de neige tombée en hiver et la quantité de glace qui fond en été, les scientifiques peuvent mesurer le rétrécissement d’un glacier et l’évolution de la profondeur de la banquise au cours d’une année donnée, grâce à des perches de mesure.

Aujourd’hui, au fur et à mesure que la glace fond, ces perches se disloquent et les scientifiques doivent arpenter en urgence les glaciers pour creuser de nouveaux trous et entretenir l’équipement de mesure.

“Nous mesurons le taux le plus haut de perte de glace”, explique le Réseau suisse de relevés glaciologiques (Glamos).

Un réchauffement de 0,3°C par décennie

La fonte des glaciers alpins est si rapide qu’Andreas Linsbaeur, glaciologue suisse de 45 ans, est en avance de deux mois sur son calendrier. Une perte de glace exceptionnelle qui l’inquiète fortement. “Il est vraiment évident qu’il s’agit d’une saison extrême”, déclare-t-il à Reuters.

Ce sont les chaleurs extrêmes et les nombreux épisodes caniculaires qui ont affaibli les glaciers des Alpes. L’hiver dernier a apporté relativement peu de neige sur le massif, qui a ensuite dû subir deux grandes vagues de chaleur en début d’été. Le mercure a frôlé les 30 degrés dans certaines zones montagneuses.

Lors de la vague de chaleur de juillet, l’altitude à laquelle l’eau a gelé a été mesurée à un niveau record de 5184 mètres, alors que le niveau habituel se situe entre 3000 et 3500 mètres. C’est presque 500 mètres plus haut que le Mont Blanc, point culminant des Alpes.

Les glaciers des Alpes sont petits, ils sont donc encore plus vulnérables au changement climatique que leurs homologues polaires. Les températures dans les Alpes se réchauffent d’environ 0,3°C par décennie, soit environ deux fois plus vite que la moyenne mondiale, selon les données partagées à Reuters.

Des conséquences bien visibles

D’ici 2100, les glaciers des Alpes devraient perdre plus de 80% de leur masse actuelle. Une catastrophe écologique, puisque pour nombre d’entre eux, il est déjà trop tard pour faire machine arrière selon un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations unies (Giec).

Matthias Huss, directeur du Glamos, fait part de ses inquiétudes: “Nous constatons que des résultats de modèles attendus quelques décennies dans le futur se produisent maintenant. Je ne m’attendais pas à voir une année aussi extrême si tôt dans le siècle.”

Le glacier de Morteratsch, situé en Suisse, s’est aminci de 200 mètres et a reculé à certains endroits de trois kilomètres. Le glacier voisin et parallèle Pers a aujourd’hui tellement reculé qu’une bande de sable en expansion le sépare de Morteratsch.

Matthias Huss tente d’alerter sur Twitter: “Appelleriez-vous cela un glacier? Celui de St. Annafirm est le prochain glacier suisse à disparaître. Une visite d’urgence a révélé que seulement deux des dix perches de mesure pouvaient rester pour un an de plus…”

Une perte de cinq centimètres par jour

Beaucoup de glaciers ne sont plus recouverts de leur couche de neige protectrice et subissent donc de plein fouet les rayons de soleil et les températures douces. Les données montrent par exemple que le Morteratsch perd actuellement environ cinq centimètres par jour.

Outre l’inquiétude environnementale, la disparition de glaciers révèle aussi des craintes économiques et patrimoniales pour les habitants des montagnes alpines. Des conflits territoriaux ont aussi commencé à voir le jour.

L’accès à certains villages pourrait devenir trop dangereux et instable, alors que des stations de ski dépendent des glaciers. Celui d’Aletsch est même considéré comme un site du patrimoine mondial de l’Unesco.

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