Depuis l’année dernière, plusieurs enfants sont morts après avoir participé au Blackout Challenge, renouveau du jeu du foulard rendu célèbre sur TikTok.
Au Royaume-Uni, le sort du petit Archie Battersbee inquiète tout un pays. Ce jeune garçon de 12 ans a participé au Blackout Challenge le 7 avril dernier. Retrouvé inanimé après ce défi rendu célèbre par le réseau social TikTok, il est depuis dans le coma. La justice britannique a tranché en faveur de l’arrêt des soins. En état de mort cérébrale, Archie pourrait agrandir la liste des victimes de ce défi extrêmement dangereux.
Fléau des cours de récréation
Le Blackout Challenge consiste à retenir sa respiration le plus longtemps possible. Apparu comme un énième challenge sur TikTok, il s’est avéré beaucoup plus dangereux que les habituelles danses du réseau social. Au moins sept enfants de moins de 15 ans seraient morts après avoir tenté d’atteindre l’évanouissement (blackout, en anglais).
Véritable fléau des cours de récréation, ce renouveau du jeu du foulard se propage désormais en ligne. Les premiers incidents graves remontent à 2021. Deux fillettes de 8 et 9 ans ont trouvé la mort à la suite du blackout challenge l’année dernière. Attaquée en justice par les familles, l’application est mise en cause pour avoir recommandé ce type de contenu à un trop jeune public.
Un impact sur la santé mentale
TikTok prend désormais des mesures: les vidéos du Blackout Challenge semblent introuvables sur la plateforme chinoise. Une mise en garde est d’ailleurs affichée sur l’application lors de recherches sensibles. TikTok reste néanmoins dans le collimateur des autorités américaines. Au centre des critiques, l’algorithme du réseau social. Une enquête du Wall Street Journal a montré comment il parvient à enfermer les utilisateurs autour de centres d’intérêt supposés.
Dans un rapport publié en novembre 2021, TikTok reconnaît que la santé mentale d’un enfant sur cinq est affectée par l’exposition aux contenus de la plateforme, plus particulièrement dans le cadre des challenges dangereux. Ce reproche revient régulièrement à l’encontre des réseaux sociaux, régulièrement accusés d’être à l’origine d’addiction chez les plus jeunes. Ainsi, Instagram s’est vu reproché d’avoir provoqué des troubles alimentaires chez deux fillettes.