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Il n’y a plus aucune tempête tropicale ni ouragan depuis 2 mois : que se passe-t-il ?



La saison cyclonique a débuté le 1er juin, mais depuis 2 mois, aucune nouvelle tempête tropicale ni aucun ouragan ne se sont formés dans l’Atlantique Nord. Faut-il y voir une erreur des organismes de prévision météo qui avaient tous annoncé une saison 2022 intense ?

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  Comme les météorologues l’avaient annoncé en début d’année, la saison 2020 des ouragans dans l’Atlantique nord a été extrêmement active. Au 30 novembre — la date officielle de fin de saison —, ce ne sont pas moins de 30 tempêtes tropicales qui ont été nommées. Contre 12 seulement pour une saison moyenne. Et c’est tout particulièrement en fin de saison que les ouragans se sont faits les plus violents. 

De juin à novembre, les États-Unis et les Antilles vivent sous la menace d’être confrontés à un ouragan destructeur sur leurs côtes. Tous les organismes de prévision météo sont d’accord depuis des mois : la saison cyclonique 2022 de l’Atlantique Nord s’annonce plus intense que la moyenne. La NOAA, l’administration américaine des océans et de l’atmosphère, a prévu quatorze phénomènes cycloniques, dont sept ouragans, parmi lesquels trois ouragans majeurs.

Or, la saison cyclonique a débuté le 1er juin et seulement trois phénomènes ont été enregistrés, de simples tempêtes tropicales qui n’ont pas atteint le stade d’ouragan : la tempête Alex le 5-6 juin, puis Bonnie et Colin mi-juin. Depuis deux mois, plus aucune tempête tropicale n’a vu le jour dans l’Atlantique nord.

Un calme plat qui n’a rien d’étonnant

Les prévisionnistes météo se seraient-ils trompés ? « Pour le moment, tout se passe comme prévu », estime la Société météorologique américaine. Cela peut surprendre, mais même si cela fait deux mois et demi que la saison cyclonique a débuté, nous sommes déjà légèrement au-dessus des normales. 

Il faut en général attendre début août pour comptabiliser trois tempêtes tropicales, alors que cette année ce nombre a été atteint dès mi-juin. Les ouragans ne se forment en moyenne pas avant le 11 août, et les ouragans majeurs en général pas avant début septembre, au moment où l’eau est la plus chaude. La chaleur de l’eau est en effet le carburant principal pour la formation des ouragans. Au cours des 30 dernières années, quatre saisons ont été marquées par un creux étonnant dans l’activité cyclonique entre le 3 juillet et le 3 août : 1993, 1999, 2000 et 2009. 

Un rebond d’activité à prévoir d’ici deux semaines

Le calme plat de ces dernières semaines est entre autres lié à l’air très sec dans les couches moyennes de l’atmosphère. Cet air très sec possède deux caractéristiques qui empêchent les ouragans de se former : des particules de sable en provenance du Sahel, et un fort cisaillement de vent. Un autre paramètre climatique entre en jeu, l’Oscillation de Madden-Julian (OMJ), un phénomène qui se présente certaines années avec plus ou moins d’intensité et qui occasionne une forte instabilité et de violentes précipitations le long de l’Équateur. L’OMJ est actuellement inexistante, mais pourrait se réveiller de manière très active d’ici mi-août.

Si cela se confirme, la Société météorologique américaine prévient qu’il faudra s’attendre à un rebond de l’activité cyclonique entre la 2e et la 3e semaine d’août, avec possiblement le développement d’ouragans entre fin août et début septembre. Le pic d’intensité des ouragans intervient en général de toute manière toujours entre fin août et début octobre.

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