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Aux Etats-Unis, le plan climat de Joe Biden suscite espoirs et réticences

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Des avancées historiques, mais aussi une « pilule empoisonnée », selon l’expression de Brett Hartl, le directeur des affaires gouvernementales au Center for Biological Diversity. Sur la portée générale du texte adopté dimanche 7 août à l’unanimité des sénateurs démocrates, et sans la moindre voix républicaine, les écologistes sont enthousiastes. L’Inflation Reduction Act comporte le programme le plus ambitieux jamais adopté aux Etats-Unis sur le climat, se félicitent-ils.

Le texte prévoit des investissements de 369 milliards de dollars (plus de 361 milliards d’euros) pour la transition énergétique, le développement des énergies nouvelles, la fabrication – en Amérique du Nord, ce qui ne réjouit pas toute l’industrie automobile – de véhicules électriques, de panneaux solaires et de batteries (piles), le déploiement de stations de charge, des crédits d’impôt pour l’achat de voitures électriques. Il devrait amener les Etats-Unis à portée de l’objectif fixé par le président Joe Biden au sommet de Glasgow, en novembre 2021 : une réduction de plus de 50 % des émissions de gaz à effet de serre avant 2030 par rapport aux niveaux de 2005.

A la grande satisfaction des associations, le plan comprend aussi un volet social pour que les communautés les plus vulnérables, premières victimes des émanations toxiques – 7 millions d’enfants souffrent d’asthme. Soixante milliards de dollars seront consacrés à des programmes de justice environnementale. Par ailleurs, 20 milliards serviront à développer des pratiques moins polluantes dans l’agriculture et 1,5 milliard sera attribué par l’Agence de protection de l’environnement à des initiatives de réduction du méthane.

Des millions d’hectares exploitables

Mais pour obtenir l’accord du centriste Joe Manchin sur le volet environnemental du grand plan anti-inflation, les démocrates ont dû inclure une mesure qui hérisse la plupart des écologistes : le développement de ces énergies fossiles dont ils réclament l’élimination. Les concessions obtenues par le sénateur démocrate, qui avait, à lui tout seul, fait capoter le volet énergie du massif plan Build Back Better de Joe Biden, fin 2021, sont excessives aux yeux des progressistes. Le texte offre des crédits d’impôt pour les technologies de capture du carbone, ce qui revient, selon eux, à permettre à l’industrie du charbon ou du ciment de collecter des millions de dollars de subventions, alors qu’elles continuent à dégager poussières toxiques et gaz à effet de serre.

Surtout, les énergies nouvelles seront liées aux fossiles dans la délivrance des permis d’exploiter sur les terres fédérales. Pas d’éoliennes ou de panneaux solaires sans que le département de l’intérieur n’ait d’abord ouvert l’exploitation au gaz ou au pétrole. Dans les terres, plus de 800 000 hectares seront mis aux enchères chaque année. Offshore, y compris dans le golfe du Mexique et en Alaska : plus de 24 millions d’hectares. Cela alors que Joe Biden avait promis de suspendre tout nouveau permis sur les terres fédérales.

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