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Dans le Puy-de-Dôme, à la recherche de la parade contre les « algues bleues » dans les lacs

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Le lac d’Aydat (Puy-de-Dôme), dont l’écosystème a été restauré pour lutter contre les cyanobactéries.

Le lac artificiel de La Tour-d’Auvergne, à 60 kilomètres de Clermont-Ferrand, entouré d’infrastructures sportives et d’une vaste pelouse, est complètement désert, en pleine période touristique.

En ce début août, Yannick Tournadre, le maire de ce village aux maisons médiévales, vient de recevoir le courrier qu’il redoutait. Pour la deuxième semaine consécutive, l’agence régionale de santé a interdit la baignade dans le plan d’eau de sa commune. L’institution fait savoir à l’élu qu’elle y a détecté un taux excessif de cyanobactéries, des micro-organismes qui colonisent les milieux aquatiques pendant l’été. Souvent dénommées « algues bleues », elles provoquent un changement de la couleur de l’eau et peuvent synthétiser des toxines nocives pour les animaux et les humains.

La Tour-d’Auvergne n’est pas un cas isolé dans le Puy-de-Dôme. Sept plans d’eau du département sont actuellement interdits à la baignade.

Les cyanobactéries font l’objet d’une attention croissante, car leur apparition s’accompagne d’importantes conséquences économiques et sociales. Si ce n’est pas la première année que la baignade est interdite dans le lac de La Tour-d’Auvergne, l’enchaînement des fermetures inquiète les élus. « Les touristes viennent en pensant pouvoir se baigner. L’année prochaine, ils ne reviendront pas », se désole le maire, qui dit réfléchir à ne plus axer la communication de la ville sur les activités aquatiques. Les algues bleues ont également des répercussions environnementales. « Les cyanobactéries possèdent une faible qualité nutritionnelle, donc le zooplancton va moins se développer et ne nourrira pas correctement les poissons », explique Delphine Latour, enseignante-chercheuse à l’université de Clermont-Ferrand.

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Manque d’oxygénation

Yannick Tournadre constate que le débit du ruisseau de Vouheix, qui alimente le lac, s’affaiblit depuis plusieurs années et subit des étiages prolongés durant l’été, provoquant un manque d’oxygénation du milieu aquatique. Or, depuis la construction de ce lac artificiel, il y a cinquante ans, les rejets azotés et phosphorés issus de l’agriculture et des activités humaines se sont accumulés au fond du point d’eau et, désormais, les nutriments piégés remontent à la surface et nourrissent les cyanobactéries. Les températures élevées que connaît actuellement le département – comme le reste du pays – favorisent en outre leur développement.

Les solutions face à cette prolifération ne sont pas légion. Yannick Tournadre songe à faire curer le lac pour en retirer les sédiments. Une opération onéreuse et difficile à mettre en place pour cette petite commune. L’édile souhaite obtenir une dérogation de l’Etat pour pouvoir utiliser une partie de l’eau potable issue de la source du village pour augmenter le débit du ruisseau, comme la municipalité le faisait auparavant. « Aujourd’hui, se demande l’élu, doit-on privilégier le loisir ou la préservation de la nappe phréatique ? »

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