Sécheresse, canicules… L’été que nous connaissons cette année sonne comme un avant-goût de ce qui nous attend avec le réchauffement climatique, estime le climatologue.
Cet été, les événements climatiques extrêmes s’enchaînent. Multiplication des vagues de chaleur, sécheresse historique, incendies et désormaisviolents orages. “La tendance est celle qui était envisagée depuis une trentaine d’années en termes de canicules plus intenses et plus fréquentes”, affirme ce mercredi sur BFMTV le climatologue et ancien membre du GIEC Jean Jouzel.
“Ce que nous avions peut-être un peu sous-estimé ce sont les records de températures”, confie-t-il.
Néanmoins, l’été que nous connaissons cette année sonne comme un avant-goût de ce qui nous attend avec le réchauffement climatique.
Ce genre d’été va devenir “la norme”
“Ca ne sera pas tous les étés comme ça car on a plutôt un été exceptionnel”, explique Jean Jouzel. En effet, il est possible que l’été prochain soit pluvieux et dans les normales de saison en termes de température. “Mais il ne faudra pas oublier que le réchauffement climatique est là”, poursuit le climatologue.
Il faut en fait raisonner en termes de moyenne sur plusieurs années. “C’est plutôt un été moyen de ce que l’on connaîtra dans 10-20 ans”, complète Jean Jouzel. Des étés comme celui de 2022, “avec une intensification des canicules, des vagues de sécheresse plus longues et des périodes sans précipitations”, vont devenir progressivement “la norme”.
“On peut penser qu’un été comme celui qu’on connaît aujourd’hui est un été moyen des années 2040”, continue le climatologue.
“Les jeunes ne pourront pas faire face si nous ne faisons rien”
Si la tendance semble irréversible, Jean Jouzel estime que les efforts écologistes “valent le coup” et sont même “indispensables”. “Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est pour l’après 2040”, explique-t-il.
“Les jeunes d’aujourd’hui ne pourront pas faire face aux conséquences du réchauffement climatique si nous ne faisons rien maintenant”, conclut-il.
Selon de nombreux scientifiques, d’ici 2050, les canicules vont devenir deux fois plus longues et plus fréquentes.