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Près de 100 tonnes de poissons morts dans la rivière Oder en Pologne, un désastre écologique sans explication

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A Krajnik Dolny, dans le nord-ouest de la Pologne, une barrière flottante retient les poissons morts dans l’Oder, le 15 août. Un agent de la poice technique prend également des photos de la situation. (Photo by Marcin BIELECKI / AFP)

« C’est la pire catastrophe écologique que la Pologne ait connue ces dernières années », s’indigne au bout du fil la députée Anita Kucharska-Dziedzic, depuis Zielona Gora, une ville de l’ouest de la Pologne. Dans sa circonscription coule l’Oder, un fleuve qui prend sa source en République tchèque et marque la frontière polono-allemande sur 160 kilomètres avant de rejoindre la mer Baltique, via la lagune de Szczecin. L’élue du parti Nouvelle Gauche (Nowa Lewica) a pu constater ces derniers jours l’ampleur des dégâts aux alentours de Zielona Gora. « C’est la première fois que je voyais un cours d’eau dans un tel état : un nombre incalculable de poissons morts s’écoulait pendant que dans la roselière régnait un silence postapocalyptique. Les oiseaux en avaient entièrement disparu. »

Près de 100 tonnes de poissons morts ont été repêchés par les pompiers sur la rive polonaise du fleuve entre le 12 et le 16 août, et plusieurs barrières flottantes ont été installées à cet effet, en aval du cours d’eau. Les premières apparitions de poissons sans vie dans l’Oder ont pourtant été signalées par des pêcheurs dès la fin juillet, mais les autorités polonaises ont tardé à réagir. « J’ai été informé de la situation le 9 ou le 10 août au soir. C’était résolument trop tard », a regretté le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, samedi 13 août, qui a limogé, dans la foulée, le directeur des eaux polonaises, ainsi que celui de l’inspection de la protection de l’environnement. Ces deux entités ont respectivement la charge de la gestion de l’eau et de la protection de l’environnement dans le pays.

« Le gouvernement a réagi de manière inacceptable et recherche désormais des boucs émissaires », estime Marek Jozefiak, porte-parole de l’ONG Greenpeace en Pologne. Les nationaux conservateurs du PiS, au pouvoir depuis près de sept ans à Varsovie, sont en effet accusés par les écologistes de faire peu de cas de l’environnement. « Ce qu’il faut, c’est surtout un changement systémique dans la protection de l’environnement, préconise Marek Jozefiak. La rivière Barycz [un affluent de l’Oder] a connu une pollution importante il y a deux ans et aucun coupable n’a jamais été trouvé. » L’activiste souhaiterait obtenir la mise en place d’un contrôle de la qualité de l’eau systématique, « à l’instar de celui de la qualité de l’air », et une meilleure dotation pour l’inspection de la protection de l’environnement, « incapable de remplir son office, faute de finances suffisantes ».

« Le système d’échange d’informations entre la Pologne et l’Allemagne en situation de crise n’a pas fonctionné. Une telle situation ne saurait se répéter », a prévenu pour sa part la ministre allemande de l’environnement, Steffi Lemke, lors d’un déplacement en Pologne dimanche dernier, à Szczecin, en compagnie de son homologue polonaise et de plusieurs autres ministres des deux pays frontaliers.

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Written by Stephanie

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