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Il y a une chance sur six pour qu’une éruption majeure se produise d’ici 100 ans, et nous sommes loin d’être prêts !

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[EN VIDÉO] Interview : les super éruptions, avec Jacques-Marie Bardintzeff
  Que se passerait-il si un volcan particulièrement puissant se réveillait subitement ? Réponse avec Jacques-Marie Bardintzeff, volcanologue et professeur à l’Université Paris-Saclay. © Futura 

Chaque jour, un ou plusieurs volcans sont en éruption quelque part sur le globe. Les éruptions volcaniques font en effet partie de la dynamique terrestre et représentent un phénomène naturel normal qui domine les manifestations géodynamiques depuis 4,5 milliards d’années.

Pourtant, chaque éruption est différente. Effusives, avec coulées de laves, ou explosives, de durées extrêmement variables, les éruptions volcaniques peuvent être de styles très différents. Leur puissance et leur impact sur les populations et l’environnement peuvent ainsi varier significativement. Si les volcans effusifs, comme le Cumbre Vieja aux Canaries, sont impressionnants par les torrents de lave qu’ils produisent, ils ne représentent cependant pas les volcans les plus dangereux.

Ce sont les volcans explosifs qui inquiètent le plus. Leur rayon d’action peut être beaucoup plus vaste, notamment par la libération de grandes quantités de gaz et de cendres dans la haute atmosphère et par la génération de nuées ardentes ou de tsunamis dans le cas de volcans situés en milieu océanique.

Ainsi, la dernière éruption de ce genre remonte seulement à quelques mois avec l’explosion du Hunga Tonga, dans le Pacifique Sud. Avec la génération d’un important panache de cendres et d’un puissant tsunami, cette éruption a été catégorisée parmi les plus puissantes de la période moderne. Son indice d’explosivité se situerait entre 5 et 6, sur une échelle de 8.

Nos sociétés pourraient-elles supporter une éruption de cette ampleur ?

Malgré sa puissance, l’explosion du Hunga Tonga est donc loin d’être l’éruption la plus violente que l’humanité ait connu. Les archives géologiques et archéologiques nous renseignent en effet sur les éruptions ayant eu lieu par le passé.

Parmi les plus violentes, d’indice d’explosivité 8, citons l’explosion du Yellowstone il y a 640.000 ans, ou celle du Taupo il y a 26.500 ans. La dernière éruption de magnitude 7 date, quant à elle, de 1815 et a eu lieu en Indonésie. L’éruption du Tambora aurait causé la mort de 100.000 personnes et aurait influencé le climat terrestre de manière globale, impactant l’agriculture et causant une série de famines.

En considérant le fait que la population planétaire a depuis été multipliée par 8 et que nos économies sont complexes et fortement interdépendantes, des chercheurs de l’Université de Cambridge estiment que, si une telle éruption avait lieu aujourd’hui, les répercussions sur l’humanité seraient réellement catastrophiques.

Dans un article publié dans la revue Nature, ils alertent sur le fait que nous nous sentons faussement protégés contre ce type de catastrophe naturelle de grande ampleur et que nous n’avons que peu d’idée du risque que représente une éruption de magnitude 7, voire 8. Le manque d’investissement dans la surveillance des volcans et de moyens mis en place pour répondre à une potentielle éruption volcanique est dramatique. Et pourtant, le risque est bien réel et la menace plane.

Une chance sur six d’avoir une éruption majeure d’ici 100 ans

Les archives glaciaires permettent en effet d’estimer la fréquence des éruptions volcaniques majeures. D’après les auteurs de l’étude, il y aurait ainsi une chance sur six qu’une explosion de magnitude 7 se produise dans les 100 prochaines années.

Il faut se rendre à l’évidence, notre connaissance des volcans reste encore très parcellaire

Le risque d’une catastrophe volcanique majeure est ainsi plusieurs centaines de fois plus important que le risque d’une collision avec un astéroïde de 1 km de diamètre. Et pourtant, il semble que nous soyons mieux préparés à ce deuxième type de catastrophe.

Seulement 27 % des éruptions ayant eu lieu depuis 1950 ont été monitorées et seulement un tiers des données acquises ont été implémentées dans des bases de données mondiales. Il faut se rendre à l’évidence, notre connaissance des volcans reste encore très parcellaire. Leur étude est pourtant essentielle pour mieux appréhender le risque volcanique et estimer les chances qu’un volcan produise une éruption dévastatrice.

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