Cela vous intéressera aussi
[EN VIDÉO] Des sources hydrothermales océaniques entourées de vers géants On voit dans cette vidéo des sources hydrothermales trouvées sur la dorsale est pacifique. Elles sont entourées de colonies des fameux vers géants appelés Riftia pachyptila.
Et si tout s’était joué dans les abysses ? Depuis l’aube de la vie sur Terre, la biodiversité marine a évolué au gré d’une oxygénation venue des mouvements des continents, et pas seulement de l’atmosphère, selon une étude parue mercredi dans Nature. Des scientifiques sont parvenus, grâce à des modélisations en 3D, à remonter jusqu’aux temps géologiques les plus anciens pour retracer l’évolution des océans depuis environ 540 millions d’années.
C’est au début de cette période dite du Cambrien que sont apparues les premières formes de vie complexe — au-delà de simples organismes unicellulaires — comme les trilobites, ces arthropodes marins disparus lors d’une des premières extinctions de masse. « Les grands plans d’organisation du vivant, à savoir la vie telle qu’on la connaît aujourd’hui, ont émergé il y a 500 millions d’années », détaille pour l’AFP le paléoclimatologue Alexandre Pohl, chercheur CNRS au laboratoire Biogéosciences (Dijon) et auteur principal de l’étude.
L’influence de la tectonique des plaques
Puis, au cours de l’Ordovicien il y a 460 millions d’années, la biodiversité a connu une véritable explosion. Probablement à la faveur d’une oxygénation des eaux, où les niveaux de concentration en oxygène rendaient les lieux propices à l’épanouissement de la faune. Il est communément admis que cette « oxygénation marine » résulte de changements en oxygène dans l’atmosphère. Mais, en affinant plusieurs modèles climatiques existants, Alexandre Pohl et son équipe ont découvert que ces évolutions ont aussi été largement dictées par la tectonique des plaques, les mouvements de réorganisation de la position des continents.
Ils ont effectué des simulations numériques des courants océaniques, modifiés par la tectonique des plaques, qui montrent un « découplage majeur entre l’oxygénation de l’océan superficiel et profond », explique le chercheur de l’Université de Bourgogne-Franche Comté.
Leur modèle suggère ainsi qu’avant l’explosion de la biodiversité de l’Ordovicien, l’océan profond était pauvrement oxygéné alors même que les concentrations dans l’atmosphère étaient déjà relativement élevées. Signe que l’oxygénation des eaux profondes est intervenue ensuite par le mouvement géologique des plaques, indépendamment de ce qui se passait dans les airs.
Il y a 540 millions d’années, le supercontinent qui a précédé la Pangée, appelé la Pannotia, commençait à se disloquer. Au gré des reconfigurations qui s’étalent sur des millions d’années, les niveaux d’oxygène marin ont varié, jouant probablement un rôle clé pour l’évolution des espèces.
La donzelle qui fait toujours grise mine Les donzelles sont des poissons abyssaux qui ressemblent un peu aux anguilles et aux murènes. Ils font partie de la famille des Ophidiiformes. Le spécimen sur cette photo a croisé le chemin des scientifiques a environ 1.585 mètres de profondeur. Il vit dans les mers tempérées et tropicales du monde. Cette donzelle au visage particulièrement renfrogné a été immortalisée dans le golfe du Mexique. © Image courtesy of the Noaa Office of Ocean Exploration and Research, Gulf of Mexico, 2017
Méli-mélo d’ophiures et de coraux Difficile de comprendre quelque chose dans ce méli-mélo de tentacules oranges. Pourtant, cette photo montre bien trois espèces totalement différentes. Au centre, on peut voir la forme reconnaissable d’une étoile de mer, avec de long bras tubulaires. Il s’agit d’une espèce d’ophiure, un échinoderme proche des étoiles de mer. Cette espèce précise est surnommée « étoile de mer-serpent » en référence à ses longs bras tortueux. Elle est entrelacée avec les branches jaunes d’un Octocorallia, une sous-classe de cnidaires apparentée aux coraux mais qui ne vit pas en récifs. Ce couple, déjà bien emmêlé, se trouve au milieu d’une troisième espèce, une étoile de mer complexe du genre Novodinia, qui peut posséder jusqu’à vingt bras. Un beau ménage à trois !© Image courtesy of the Noaa Office of Ocean Exploration and Research, Gulf of Mexico, 2017
Un Rhinochimaerida au nez bien retroussé Le nom scientifique de la famille de ce drôle de poisson est Rhinochimaerida. Le préfixe Rhino fait évidemment référence à son long nez retroussé. Bardé de capteurs sensoriels, celui-ci lui permet de capturer les petits poissons dont il se nourrit. Quant au suffixe chimaerida, il se rapporte à l’ordre des Chimaeras qui regroupe des poissons cartilagineux, comme le requin-fantôme ou le poisson-lapin, dont les caractéristiques morphologiques sont si étranges qu’on les dirait tout droit sorties de la mythologie grecque. Celui-ci ne fait pas exception !© Image courtesy of the Noaa Office of Ocean Exploration and Research, Gulf of Mexico, 2017
La baudroie des abysses, un poisson effrayant Le poisson-pêcheur tire son nom de son mode particulier de prédation. Grâce à une « canne » placée sur sa tête, il attrape ses proies attirées par ce leurre. Les poissons-pêcheurs appartiennent à l’ordre des Lophiiformes et présentent une grande diversité de taille, de morphologie et de couleur. Tous ont en commun leur méthode de prédation ainsi qu’une apparence plutôt effrayante.Sur cette photo, il s’agit d’un Melanocetus johnsonii. Cette baudroie abyssale est la seule représentante de sa famille, les Melanocetidae. C’est la femelle, bien plus grosse que le mâle qui porte l’appât lumineux et qui nourrit son compagnon, accroché à elle.Melanocetus johnsonii. © National Geographic, CC by-sa 4.0
Une ophiure sur son corail Cette ophiure de l’espèce Asteroporpa cf. annulata, est solidement entortillée sur le squelette d’un Isididae, appelé aussi corail bambou, une espèce abyssale présente dans l’océan Atlantique. Celui-ci a été photographié dans le golfe du Mexique.© Image courtesy of the Noaa Office of Ocean Exploration and Research, Gulf of Mexico, 2017
Corail champignon (Anthomastus ritteri) Voici Anthomastus ritteri, ou corail champignon. Taille : jusqu’à 15 cm. Profondeur : 200 à 1.500 m.© David Wrobel
Méduse des abysses Cette méduse des abysses (Leuckartiara sp.) est pour le moins surprenante. Taille : 10 cm de longueur totale. Profondeur : 0 à 200 m.© David Wrobel
Le Saccopharynx ou Grandgousier Le Saccopharynx est aussi appelé Grandgousier à cause de sa grande gueule. Taille : 2 m. Profondeur : 2.000 à 3.000 m.© Edith Widder
L’adorable poulpe Dumbo (Grimpoteuthis sp.) Ce poulpe Dumbo (Grimpoteuthis sp.) n’est-il pas adorable ? Taille : 20 cm. Pronfondeur : 300 à 5.000 m.© 1999 MBARI
Montagnes sous-marines au cœur d’une plaine abyssale Les montagnes sous-marines offrent un relief proéminent au milieu de la plaine abyssale. Toutes sortes de créatures, mobiles ou sessiles, viennent s’y fixer, s’y nourrir ou s’y reproduire pour profiter des courants accrus. La richesse de la faune y est telle que ces formations géologiques (des volcans éteints pour la plupart, mais parfois encore actifs) sont désignées comme des « îlots de diversité ». À chaque plongée, que ce soit dans le golfe d’Alaska, au sud du Pacifique ou au large de la Californie, les chercheurs stupéfaits découvrent de nouvelles merveilles.© Les Watling pour the Mountains in the Sea Research Team, IFE, URI-IAO, Noaa.
Le grenadier vitrier (Hymenocephalus italicus), un poisson des abysses Le grenadier vitrier (Hymenocephalus italicus) est un poisson des abysses. Taille : 25 cm. Profondeur : 100 à 2.000 m.© Edith Widder
L’éponge globe verdâtre (Latrunculia apicalis) Le nom scientifique de l’éponge globe verdâtre est Latrunculia apicalis. Taille : 12 cm de hauteur. Profondeur : 10 à 1.200 m minimum.© Bjorn Gulliksen, uw photo no.
Le calamar bijou de l’Acturus (Stigmatoteuthis arcturi) et ses yeux étonnants Le calamar bijou de l’Acturus (Stigmatoteuthis arcturi) possède des yeux étonnants. Taille : 30 cm. Profondeur : 400 à 1.200 m la journée, 0 à 400 m la nuit.© David Shale
Zancleopsis, une créature des abysses de 3 cm Voici Zancleopsis sp., une petite créature des abysses. Taille : 3 cm. Profondeur : 30 m.© Steven Haddock
Aequorea victoria, une méduse bioluminescente Aequorea victoria est une méduse bioluminescente des côtes ouest de l’Amérique du Nord. Taille : 8 cm. Profondeur : 40 m.© Steven Haddock
Rhizophysa, une étrange espèce marine Rhizophysa sp. désigne une étrange espèce marine des abysses. Taille : 15 cm. Profondeur : 20 m.© Steven Haddock
Le ver annélide Tomopteris, une merveille des profondeurs Le ver annélide Tomopteris (Tomopteris sp.) est une véritable merveille des profondeurs. Taille : quelques millimètres à 30 cm. Profondeur : 4.000 m.© Karen Osborn
Un mollusque éléphant de mer, appelé Carinaria japonica Ce mollusque, Carinaria japonica, est aussi appelé « éléphant de mer » car il cache dans sa bouche une trompe qu’il déploie pour avaler ses proies.Taille : 50 cm maximum. Profondeur : 0 à 100 m.© David Wrobel
La méduse casquée Cette méduse, Periphylla periphylla, est aussi appelée méduse casquée, ou helmet jellyfish en anglais. Taille : jusqu’à 1 m. Profondeur : 0 à 7.000 m.© Erling Svensen, uw photo no.
Un cténophore, appelé Beroe forskalii Voici un cténophore appelé Beroe forskalii. Taille 10 cm. Profondeur : 0 à 120 m© 1998, Haddock Steven
Meganyctiphanes sp. Meganyctiphanes sp. Taille 5 cm Profondeur : 200 m© Steven Haddock
Cténophore non identifié Espèce non identifiée. Cténophore non identifié. Taille : 2 cm. Profondeur : 2.000 m.© Steven Haddock, 2002 MBARI
La méduse Botrynema brucei Botrynema brucei. Méduse© Steven Haddock, 2003 MBARI
Physophore vahiné Physophora hydrostatica. Physophore vahiné. Taille 7 cm. Profondeur : 700 à 1.000 m.© Steven Haddock, 2003 MBARI
La méduse Pegantha sp. Pegantha sp.- Méduse. Taille : quelques centimètres. Profondeur : 0 à 200 m.© David Wrobel
La méduse Atolla Wyvillei Atolla Wyvillei – Méduse Atolla. Taille 15 cm. Profondeur : 600 à 5.000 m© David Shale, Claire Nouvian
La méduse Mitrocoma cellularia Mitrocoma cellularia. Méduse Taille : 9 cm. Profondeur : 0 à 200 m.© David Wrobel
Limace à nageoires effilées Careproctus longifilis. Limace à nageoires effilées. Taille : 15 cm. Profondeur : 1.900 à 2.997 m© 2002 MBARI
Eponge lampadaire Chondrocladia lampadigobus. Éponge lampadaire. Taille : 50 cm de hauteur. Profondeur : 700 à 1.000 m© 2003 MBARI
Dragon à ventre noir Stomias atriventer. Dragon à ventre noir. Taille : 25 cm maximum. Profondeur : 100 à 1.500 m© David Wrobel
Dragon-boa Stomias boa. Dragon-boa. Taille : 32 cm. Profondeur : 200 à 1.500 m© Edith Widder
Un ver tubicole géant, Riftia pachyptila Riftia pachyptila. Ver tubicole géantTaille : 2 m ;Profondeur : 2.000 à 2.850 m.Jusqu’en 1979, lorsqu’on pensait à un ver, l’image d’un lombric incolore nous venait immédiatement à l’esprit devant ce ver tubicole géant. La découverte des créatures géantes et sublimement colorées que l’on trouve aux abords des oasis hydrothermales dans l’est du Pacifique a chamboulé cette vision. Ces animaux étonnants vivent en symbiose avec des bactéries chimiosynthétiques qui se chargent de leur fournir le repas. Les spécialistes mirent un certain temps à comprendre le fonctionnement de l’animal, qu’ils croyaient, au début, filtreurs. Robert D. Ballard se souvient de leur incrédulité : « Sans yeux ni bouche, sans aucun autre organe apparemment destiné à absorber de la nourriture ou à excréter des déchets, ce n’était ni ver, ni serpent, ni anguille, mais ce n’était pas une plante non plus — c’était la créature la plus étrange que nous ayons jamais vue ». © 2003 MBARI
Mysidacé Gnathophausia zoea. Mysidacé. Taille : 10 cm. Profondeur : 400 à 900 m© Steven Haddock, 2003 MBARI
La grande rouge Tiburonia granrojo. La grande rouge. Taille : 1 m de diamètre. Profondeur : 1.500 m© 2002 MBARI
Poulpe à ventouses lumineuses Stauroteuthis syrtensis – Poulpe à ventouses lumineuses. Taille : jusqu’à 50 cm. Profondeur : 700 à 2.500 m© David Shale, Claire Nouvian
Poisson ogre Anoplogaster cornuta – Poisson ogre. Taille : 15 cm. Profondeur : 600 à 5.000 m© David Wrobel
Vise-en-l’air Winteria telescopa – Vise-en-l’air. Taille : 20 cm. Profondeur : 400 à 2.500 m© David Shale
Méduse du genre Benthocodon Benthocodon sp. Méduse© 2002 MBARI
Mertensia ovum Mertensia ovum. Taille : 8 cm© Bjorn Gulliksen, uw photo no
Poulpe Dumbo Grimpoteuthis sp. – Poulpe Dumbo. Taille inconnue. Profondeur : 300 à 5.000 m.Ces poulpes à oreilles ont un comportement et une biologie très mal connus. On en rencontre fréquemment près du fond dans tous les océans du monde. Il leur arrive de s’aventurer assez loin dans la colonne d’eau. Les plus grands spécimens peuvent atteindre 1,5 mètre.© 2003 MBARI
Intéressé par ce que vous venez de lire ?