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La Corée du Sud s’envole pour la Lune



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La semaine dernière, la Corée du Sud est devenue le septième pays au monde à lancer une sonde à destination de la Lune. Ce pays d’Asie de l’Est s’est doté d’un programme d’exploration robotique de la Lune et d’astéroïdes, avec Mars en point de mire, plutôt ambitieux. Certes, ce programme est de moindre envergure que les grands projets américains, européens et chinois qui prévoient une installation humaine et durable mais il envisage tout de même des sondes, des landers, des rovers et des missions de retour d’échantillons.

Le 5 août, un lanceur Falcon 9 a lancé avec succès KPLO (Korea Pathfinder Lunar Orbiter), première mission lunaire sud-coréenne. Développée par le Korea Aerospace Research Institute (Kari), KPLO, aussi appelée Danuri, devrait atteindre la Lune le 16 décembre pour une mission d’observation prévue pour durer au moins un an.

Elle s’installera sur une orbite polaire d’environ 100 kilomètres à partir de laquelle elle réalisera une mission d’observation d’un très grand intérêt. Si celle-ci est prolongée au-delà de la première année de fonctionnement, il est prévu d’abaisser son orbite et de l’amener à seulement 70 kilomètres de la surface lunaire, voire moins.

Le lancement de KPLO, également connu sous le nom de Danuri. Positionnement sur son orbite polaire prévu dans quatre mois. © Arirang News

KPLO embarque six instruments dont une caméra fournie par la Nasa. Parmi les principaux objectifs de la sonde, on citera l’identification de sites d’atterrissages potentiels et la localisation de sources de glace d’eau dont on suppose qu’elles se trouvent en grand nombre dans les régions les plus froides et sombres du pôle sud.

La sonde diffusera une chanson d’un célèbre groupe sud-coréen de K-pop

KPLO a aussi pour but de tester des communications spatiales en réseau tolérantes à l’environnement radiatif de l’espace. Selon le ministère sud-coréen des sciences, cette expérience est une première mondiale. Elle doit aussi jeter les bases d’un « Internet sans fil » pour relier entre eux les satellites autour ou à proximité de la Lune et les équipements d’exploration en activité sur le sol lunaire. Pour tester ce réseau internet, la sonde diffusera la chanson Dynamite du groupe sud-coréen de K-pop BTS.

En bref : la Corée du Sud montre ses ambitions lunaires

Article de Rémy Decourt publié le 11/07/2013

Puissance spatiale depuis peu, la Corée du Sud dévoile ses ambitions et annonce vouloir envoyer une sonde autour de la Lune. Un rover de surface est également au programme.

Le Japon est souvent cité en exemple en matière de robotique, mais ces dernières années, la Corée du Sud a fait des progrès significatifs dans ce domaine, au point de devenir une référence mondiale. Son savoir-faire et ses compétences robotiques ont trouvé des applications de pointe dans de nombreux secteurs comme le médical, l’agriculture, les transports, la sécurité ou encore la défense. Aujourd’hui, la Corée du Sud se lance dans la robotique spatiale.

Au début du mois, la présidente sud-coréenne Park Geun-hye a annoncé un ambitieux programme lunaire à l’horizon 2020, avec l’envoi d’une sonde autour de la Lune et l’atterrissage d’un rover. Une annonce qui survient seulement six mois après le premier lancement réussi de son lanceur KSLV-1 (Korea Space Launch Vehicle) et la mise en orbite du satellite STSAT-2C. Le Kari, l’Institut coréen de recherche aérospatiale, travaille sur un prototype de rover lunaire depuis 2010. Toutefois, en raison de retards technologiques pour certains composants spatiaux, le Kari est en train de nouer un partenariat avec l’Ames Research Center de la Nasa.

D’un poids de 20 kg, ce rover est conçu pour parcourir plusieurs dizaines de kilomètres autour de son site d’atterrissage. Il procédera à une pléthore d’activités exploratoires. Nettement plus petit et léger que les 900 kg de Curiosity, il aura un rayon d’action aussi grand (40 km contre 39). Comme le rover martien de la Nasa, il utilisera une batterie nucléaire. Cependant, à la différence de celle de Curiosity, qui fonctionne avec du plutonium 238, la batterie sud-coréenne fonctionnera à l’aide de strontium 90, un résidu de retraitement nucléaire. Enfin, si Curiosity est conçu pour une mission initiale de deux ans sur Mars, les 500 g de strontium 90 du rover sud-coréen lui permettront de visiter la Lune pour un petit mois.

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