in

les pics de pollution aggravent fortement la mortalité, selon une étude

[ad_1]

Un médecin et une infirmière lors d’une visite chez une patiente atteinte du Covid-19, près de Codogno, épicentre de l’épidémie en Italie, en avril 2020.

Jean-Baptiste Renard en est convaincu. Si Paris ou la Lombardie, dans le nord de l’Italie, ont été très fortement affectées au plus fort de la pandémie de Covid-19, c’est qu’elles partagent un facteur aggravant : la piètre qualité de l’air que respirent leurs habitants. « Ce sont les villes les plus polluées qui ont connu les taux de mortalité les plus élevés, constate l’expert, directeur de recherche au CNRS au sein du Laboratoire de physique et de chimie de l’environnement et de l’espace. A contrario, des villes comme Bordeaux ou Brest, beaucoup moins polluées du fait de l’influence océanique, ont été largement épargnées. » Dans une étude publiée début août dans la revue Science of the Total Environment, en collaboration notamment avec Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Inserm et spécialiste reconnue des questions de pollution de l’air, Jean-Baptiste Renard met en évidence une corrélation entre le niveau d’exposition aux particules fines (PM2,5, de diamètre inférieur à 2,5 micromètres) et la mortalité due au Covid-19. Ce lien avait déjà été évoqué dans plusieurs travaux. L’originalité de cette nouvelle publication réside dans sa capacité à quantifier le phénomène.

En s’appuyant sur le cas de Paris (le mieux documenté) et en l’élargissant à 31 autres villes et régions de six pays d’Europe de l’Ouest (France, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas et Royaume-Uni) sur la période 2020-2022, l’étude montre que les niveaux de mortalité les plus élevés sont constatés pendant les pics de pollution et varient en fonction de leur intensité. Et dans des proportions considérables. Sur la base de l’analyse de l’ensemble des données, les chercheurs sont parvenus à identifier une tendance : une augmentation de la mortalité de l’ordre d’un facteur de 5 est constatée lorsque les concentrations en PM2,5 flirtent avec les 45 microgrammes par mètre cube. Des niveaux atteints à Paris et en Lombardie. Les auteurs en déduisent une augmentation d’environ 10 % de la mortalité par microgramme par mètre cube de particules fines supplémentaires.

Cette tendance dépend de la période analysée : elle décroît logiquement avec le temps, à mesure que les autorités améliorent la gestion de l’épidémie (mesures de confinement puis vaccination). Pendant la première phase de propagation rapide de l’épidémie, la mortalité bondit d’environ 20 % par microgramme par mètre cube de PM2,5 supplémentaires à la suite des pics de pollution. Elle progresse tout de même de 10 % à chaque pic entre mai 2020 et mai 2021 et les différentes formes de confinement (total et partiel). Et d’environ 5 % après le déploiement massif de la vaccination.

Il vous reste 54.35% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

What do you think?

Written by Stephanie

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

L’ex-patron de Twitter Jack Dorsey sommé par Elon Musk de fournir des documents

Un anneau de photons révélé autour d’un trou noir supermassif