Le rapport de la Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards a provoqué mardi le courroux de l’industrie forestière, tandis qu’il a été salué par les Premières Nations.
Réagissant aux recommandations de la Commission Gélinas, le Conseil de l’industrie forestière du Québec estime que celle-ci n’a livré que partiellement son mandat consistant à «trouver un équilibre réaliste et défendable pour concilier l’objectif de protection du caribou et les intérêts économiques en jeu».
Le CIFQ se dit inquiet sur l’impact des recommandations de la commission sur l’activité économique, la qualité de vie des communautés, alors que le rapport ne comporte aucune recommandation sur la mise en œuvre d’aires d’intensification de la production ligneuse.
«Pour sauver le caribou forestier, il faut se garder de fragiliser un pan entier de l’économie et les 7 milliards de dollars qu’il rapporte à l’État ou encore les emplois structurants et bien rémunérés qu’il supporte dans toutes les régions du Québec», a plaidé Jean-François Samray, PDG du CIFQ.
Le CIFQ invite le prochain gouvernement qui sortira des urnes le 3 octobre à lancer un dialogue sur les manières de concilier les besoins des communautés, l’activité économique et l’importance du bois dans la lutte contre les changements climatiques.
Très critique, le Groupe Boisaco a tiré à boulets rouges sur la Commission Gélinas qu’il accuse d’avoir «lamentablement échoué» pour avoir ignoré plusieurs aspects militant en faveur d’une stratégie concertée pour la protection du caribou.
Pour ce regroupement coopératif de travailleurs, la commission ne semble pas avoir pris en compte les impacts socioéconomiques pour les travailleurs, les citoyens et les communautés qui vivent et dépendent de la forêt.
Le satisfit des Premières Nations
Pour sa part, l’Assemblée des Premières Nations du Québec-Labrador (APNQL) a salué le travail de la commission qui a suggéré dans son rapport de tenir compte de l’attachement particulier des Premières Nations au caribou.
«Il est maintenant temps pour le gouvernement du Québec d’assumer ses responsabilités et de poser des gestes concrets pour la protection du caribou forestier et montagnard», a ajouté l’APNQL.