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Images troublantes: garder des orques seules en captivité, «c’est de la torture»

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Une nouvelle vidéo montre l’orque Kiska en train de se cogner la tête contre la vitre de son bassin au parc Marineland, en Ontario, où elle est gardée en captivité depuis plus de 40 ans. Ces images pourraient bien relancer le mouvement exigeant sa libération.

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Kiska est le dernier épaulard en captivité au Canada. Elle est surnommée «l’orque la plus seule au monde». 


Photo Facebook / Free Kiska

La baleine avait fait les manchettes en octobre dernier après la publication de vidéos dans lesquelles elle présentait des signes de zoochose, un ensemble de comportements stéréotypés surtout observés chez les grands mammifères vivant en captivité. 

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L’ennui, le stress, le confinement ou le manque de lien social provoquent chez ces animaux des comportements psychotiques comme la marche en rond, le balancement ou l’automutilation. 

Âgée d’environ 45 ans, Kiska est détenue complètement seule depuis 2011. Elle a survécu à tous ses compagnons de bassin et à ses cinq bébés, tous morts en bas âge. 

L’épaulard est un animal social vivant en groupe à l’état sauvage. «La garder seule en captivité, c’est de la torture pour elle», signale Phil Demers, qui a été entraîneur de mammifères marins pour le parc ontarien de Marineland pendant douze ans. 

De nouvelles vidéos par le lanceur d’alerte 

En 2012, l’ancien entraîneur est sorti publiquement pour dénoncer la maltraitance des mammifères marins en captivité. Marineland a ensuite intenté une poursuite de 1,5 million de dollars pour complot, l’accusant d’avoir tenté de voler le morse dont il avait la garde. 

Phil Demers en 2007 avec Smooshi, le morse femelle dont il avait la garde.

MIKE DIBATTISTA Niagara Falls Review

Phil Demers en 2007 avec Smooshi, le morse femelle dont il avait la garde.

Une loi adoptée en 2019 à Ottawa interdit de garder en captivité des baleines et des dauphins au Canada. Cette loi n’est toutefois pas rétroactive. 

Le parc aquatique en Ontario et l’aquarium de Vancouver, en Colombie-Britannique, sont les deux seuls établissements au pays qui gardent des cétacés en captivité. 

Mais voilà qu’une nouvelle vidéo captée par M. Demers a fait surface en juin dernier. 

On y aperçoit Kiska nager à plusieurs reprises autour de son bassin. Elle s’arrête brièvement dans une eau peu profonde pour se secouer. On la voit également se frapper la tête contre les parois de son aquarium. 

L’activiste a également attiré l’attention sur la situation de Tokitae – aussi appelée Lolita –, une orque qui vit depuis plus d’un demi-siècle en captivité au Seaquarium de Miami. 

 La baleine femelle a passé les 52 dernières années de sa vie dans le plus petit enclos pour orques en Amérique du Nord. Elle s’y est produite devant des foules jusqu’à sa retraite, au début de cette année. 

«J’ai fait voler un hélicoptère au-dessus de son bassin. J’ai observé son comportement. L’aquarium essaie de stabiliser sa santé, mais elle ne va pas bien», dénonce Phil Demers.  

«Cette baleine est en train de mourir devant nos yeux, et elle n’ira pas mieux.» 

Comme Kiska, elle nage seule depuis longtemps. 

L'orque Tokitae (aussi appelée Lolita) nageant seule dans son bassin du Seaquarium de Miami.

Photo Facebook / Free Lolita The Orca

L’orque Tokitae (aussi appelée Lolita) nageant seule dans son bassin du Seaquarium de Miami.

Tokitae a partagé un bassin avec un autre épaulard nommé Hugo pendant une décennie. Il est mort d’un anévrisme cérébral en 1980, après s’être frappé la tête à plusieurs reprises sur les parois de verre de l’enclos. 

Le Whale Sanctuary Project, un «refuge» pour les baleines censé voir le jour près de Sherbrooke, en Nouvelle-Écosse, note qu’il y a encore plus de 3000 baleines et dauphins en captivité dans le monde, dont 60 orques et plus de 300 bélugas dans les parcs et les aquariums. 

Difficile de libérer les baleines 

Des militants se battent depuis des années pour que Tokitae soit libérée. L’an dernier, le mouvement a repris après la vente du Seaquarium. Le nouveau propriétaire serait plus enclin à discuter de la libération de la baleine, apprenait The Guardian la semaine dernière. 

La fondation Friends of Lolita a été lancée au même moment par le philanthrope Pritam Singh. 

Les activistes exigent que l’orque retourne dans le nord-ouest du Pacifique pour y vivre ses derniers jours et peut-être retrouver sa mère. Âgée de 90 ans, elle nage toujours dans la mer de Salish. 

Mais selon Phil Demers, il serait très difficile pour les deux orques de survivre en liberté dans leur environnement naturel. 

«Il y a urgence de les sortir de ces aquariums qui les tuent, mais elles ne peuvent pas juste être relâchées comme ça», fait-il valoir. «Elles auront besoin des humains jusqu’à la fin de leur vie pour se nourrir.» 


Photo Facebook / Free Kiska

N’empêche, il croit qu’il est «promordial» de les sortir de leur dépression. «Elles ont perdu leur raison de vivre. Elles font juste attendre la fin de leur vie dans une piscine», lance M. Demers. 

Peu de baleines ont réussi à s’échapper de la captivité. Keiko, qui a joué le rôle de Willy, dans les films Free Willy, a été réhabilité dans un enclos marin de l’Oregon dans les années 1990, avant de partir en Islande et de vivre cinq années de plus à l’état sauvage. 

Il n’avait toutefois que 22 ans lorsqu’il a remis en liberté, ce qui est beaucoup plus jeune que Kiska et Tokitae. 



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Written by Stephanie

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