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Protection des caribous: les Métallos veulent une meilleure utilisation du bois disponible pour épargner les emplois


La protection des caribous forestiers n’a pas à être réalisée au détriment des emplois dans l’industrie forestière, soutient un syndicat de l’industrie forestière qui a reçu la visite du ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, mercredi.

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À l’invitation du syndicat des Métallos, le ministre s’est rendu à Chibougamau et à Chapais, dans le Nord-du-Québec, pour rencontrer des représentants de l’organisation et discuter de la question avec eux.

«La protection du caribou aura probablement des impacts sur la quantité de bois disponible pour l’industrie. Il faut avoir les moyens de mitiger ces impacts-là. Le bois qui reste, faisons mieux avec et transformons-le», nous a expliqué Alexandre Fréchette, des Métallos, au cours d’une entrevue téléphonique, précisant que c’est le message qui a été transmis à M. Guilbeault lors de son passage dans la région.

Le syndicat, qui représente 2500 travailleurs québécois de l’industrie forestière, voudrait donc qu’il soit possible de faire mieux avec moins en misant sur une augmentation d’une deuxième et d’une troisième transformation du bois, rappelant que pour un volume d’arbres donné, une usine de sciage traditionnel génère une dizaine d’emplois, contre une quinzaine pour les deuxième et troisième transformations.

Alexandre Fréchette a qualifié la rencontre «constructive» et d’un ministre «à l’écoute», à l’aube des discussions avec Québec quant à la protection du caribou forestier.

Pas de solution mur à mur

Pour Steven Guilbeault, à qui nous avons aussi parlé à l’issue de ses rencontres, le défi est de proposer des moyens adaptés à la réalité de chaque région forestière.

La récente entente de principe entre Québec et Ottawa sur la protection du caribou forestier prévoit la protection de 65 % de l’habitat du cervidé, alors qu’actuellement cette proportion varie de 30 à 35 %, évalue le ministre.

«Ça veut dire quoi 65 % sur le territoire dans différentes régions? Comment on fait ça de façon à, encore une fois, assurer la pérennité des emplois, mais également de l’écosystème?» questionne le ministre, ajoutant qu’il a trouvé intéressant de visiter l’entreprise Chantiers Chibougamau «qui utilise tout ce qui entre dans la cour là où d’autres entreprises vont laisser dans la forêt et même brûler dans certains cas ce qu’elles considèrent comme des résidus».

«On fait de la valeur ajoutée, on transforme ça, on crée plus d’emplois par mètre cube», a plaidé Steven Guilbeault, qui sera de passage dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, jeudi.



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