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En Europe, les prix s’affolent sur le marché de l’électricité

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La centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime), le 15 mars 2011.

Le marché européen de l’électricité n’en a pas fini avec son exubérance irrationnelle. Les prix du courant pour livraison en 2023, notamment durant l’hiver, se sont encore envolés, les acteurs des marchés en France, en Allemagne et au Benelux anticipant un fort déséquilibre offre-demande au cours de cette période. Les coûts pour livraison début 2023 ont culminé à 840 euros le mégawattheure (MWh) en Allemagne, vendredi 26 août, et même à près de 1 100 euros en France. Très loin des 100 euros de la fin de l’été 2021 et des 50 euros en temps normal. Aussi l’Hexagone affiche-t-il l’un des prix de l’électricité les plus élevés d’Europe, alors que les tarifs bas dus au nucléaire lui assuraient jusqu’à présent un avantage concurrentiel.

Sur un marché, c’est le prix de revient de la dernière unité nécessaire pour égaliser production et consommation qui détermine le prix d’équilibre et s’impose alors à tous les opérateurs. « Il en va ainsi sur le marché spot dit “day-ahead” [la veille pour le lendemain] de l’électricité : on appelle [sur le réseau] les centrales par ordre de coût de fonctionnement croissant et, pour chaque heure de la journée, le prix s’aligne sur le coût de la dernière centrale appelée, dite marginale », expliquent les économistes de l’énergie Christophe Béguinet et Jacques Percebois (université de Montpellier), dans un article publié mardi 23 août sur le site du groupe de réflexion Confrontations Europe. « Et c’est le plus souvent le coût de fonctionnement de la centrale marginale à gaz qui, aujourd’hui, détermine le prix du MWh. »

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Or le prix du gaz naturel alimentant les centrales électriques poursuit sa hausse. Les marchés anticipent en effet la poursuite de la baisse des volumes livrés par la Russie (notamment via le gazoduc Nord Stream 1), qui fournit 40 % du méthane consommé en Europe (17 % en France). Le contrat à terme sur le marché de Rotterdam s’élevait, vendredi, à 312 euros le MWh, s’approchant du pic historique de 345 euros le MWh atteint en mars, peu après l’invasion de l’Ukraine. En un an, son cours a été multiplié par près de sept, et la flambée pourrait continuer à l’approche de l’hiver.

Sécuriser les approvisionnements futurs

Le gaz, également renchéri par le coût du CO2, n’est pas seul en cause, notamment dans l’Hexagone. En temps normal, EDF joue un rôle d’équilibre grâce à ses exportations d’électricité en Europe. Las ! Sa production nucléaire (280-300 térawattheures en 2022) est au plus bas en raison de l’arrêt de 32 de ses 56 réacteurs français pour diverses raisons : maintenance ordinaire, visites décennales, recharge de combustible et changement de tuyauterie pour corrosion. L’annonce, jeudi, de la prolongation des travaux sur quatre « tranches », une à Penly (Seine-Maritime) et trois à Cattenom (Moselle), a accru l’inquiétude de délestages cet hiver et contribué à la hausse des prix.

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Written by Stephanie

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