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A quel point les hausses vertigineuses des prix de gros de l’électricité et des cours du gaz se répercuteront-elles sur les ménages français ? Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a assuré samedi 27 août que l’augmentation des tarifs d’électricité et de gaz pour les consommateurs serait « contenue » en 2023.
« Le plafonnement à 4 % [du tarif réglementé de l’électricité] sera maintenu jusqu’à la fin 2022, il n’y aura pas de rattrapage sur ce plafonnement en 2023 », a déclaré le ministre en marge du congrès des cadres de la majorité à Metz, ajoutant que « les hausses dont ont parlé le président de la République et la première ministre seront des hausses contenues ». Il a précisé que le même principe s’appliquerait pour le prix du gaz, sans détailler davantage.
Les prix de gros de l’électricité pour 2023 ont battu un record pour la France vendredi en atteignant plus de 1 000 euros le mégawatt-heure (MWh), contre environ 85 euros il y a un an. Les cours du gaz évoluaient quant à eux cette semaine à des niveaux historiques, plus vus depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, soit plus de 300 euros le MWh.
Pris en compte dans les prévisions budgétaires
« Pour les ménages les plus modestes, il y aura des chèques énergie qui permettront d’aider ceux qui sont les plus en difficulté pour payer leurs factures d’énergie », a insisté Bruno Le Maire. « Nous ne voulons pas que l’inflation se traduise par de la brutalité économique pour les ménages français », a souligné le ministre, qui souhaite que les effets de l’inflation pour la population soient « lissés dans le temps ».
Pour les entreprises, Bruno Le Maire a dit vouloir simplifier l’accès à un fonds de 3 milliards d’euros pour celles qui ont des difficultés à payer leur facture d’électricité. Il a aussi rappelé que 1,5 million de PME bénéficiaient du tarif régulé de l’électricité et que d’autres bénéficiaient de tarifs préférentiels.
Le gouvernement va « simplifier dans les jours à venir ces critères d’accès au guichet unique de façon à ce que toute entreprise qui est aujourd’hui en difficulté parce que sa facture d’électricité a explosé et qu’elle n’est pas protégée par les tarifs régulés, puisse accéder plus facilement à ces subventions », a promis le ministre. Interrogé sur le coût pour l’Etat de ces aides et du plafonnement des prix de l’énergie, Bruno Le Maire a assuré que « toutes les prévisions budgétaires ont été faites en intégrant l’augmentation très forte des prix de l’électricité et du gaz. Nous ne sommes pas pris de court ».
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