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Melbourne annonce la création d’un centre de recherche accélérée de nouveaux traitements

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Un chimiste au siège d’Astra Zeneca, à Sydney (Australie).  AAP Image/Dan Himbrechts

Mercredi 31 août, l’université australienne de Melbourne a annoncé la création d’un centre mondial de recherche de traitements face aux futures pandémies. Sa vocation : « concevoir et tester rapidement de nouvelles thérapies » qui seraient mises à la disposition de la population « dans les mois qui suivront l’apparition d’une pandémie ».

Ce nouveau centre doit son lancement à « la générosité exceptionnelle de l’homme d’affaires et philanthrope international, Geoffrey Cumming », un citoyen canadien et néo-zélandais qui vit à Melbourne. M. Cumming – qui a notamment présidé la Western Oil Sands et administré plus de trente sociétés – a fait un don de 250 millions de dollars australiens (soit 172 millions d’euros) pour créer ce centre. Il s’agit du « plus important engagement philanthropique jamais pris en faveur de la recherche biomédicale », souligne l’université de Melbourne.

« Quand nous avons découvert le montant de ce don, nous avons ouvert des yeux ronds, confie l’immunologiste Brigitte Autran, qui préside, en France, le nouveau comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires. Ce sont des mécanismes de financement très anglo-saxons. En Europe, nous n’avons pas cette chance.  » L’université de Melbourne indique rechercher « des fonds complémentaires, en priorité pour les cinq premières années, mais aussi sur un horizon de vingt ans ». Le gouvernement de l’Etat de Victoria, principal partenaire public, s’est engagé à verser 400 millions de dollars australiens. Autres partenaires pressentis, l’industrie technologique internationale et des organisations philanthropiques.

« Plates-formes moléculaires de pointe »

Ce centre, nommé « Centre mondial Cumming pour les thérapeutiques pandémiques » (CGCPT), sera dirigé par l’infectiologue Sharon Lewin, actuelle présidente de la Société internationale sur le sida. Il sera créé au sein de l’Institut Doherty, à l’université de Melbourne, également dirigé par Sharon Lewin.

Pourquoi avoir implanté ce centre dans cette ville australienne ? Une des raisons en est « le succès de l’Australie pendant la pandémie de Covid-19 », explique Geoffrey Cumming dans un communiqué. L’Institut Doherty, en effet, a été le premier à cultiver le virus SARS-CoV-2 hors de Chine, virus dont il a ensuite partagé les données du génome avec les biobanques du monde entier.

« Une réponse efficace à une pandémie nécessite à la fois des vaccins et des traitements, souligne Sharon Lewin. Mais l’innovation, en matière de thérapies anti-infectieuses, a pris du retard par rapport aux vaccins.  » Ainsi, au cours des douze premiers mois de la pandémie de Covid-19, il y a eu « 137 milliards de dollars [autant d’euros] investis dans la recherche publique de vaccins au niveau mondial, contre seulement 7 milliards de dollars pour la recherche de thérapies ». Si un traitement efficace à 90 % contre le Covid-19 avait été disponible à grande échelle dès le mois de juillet 2020, « plus de quatre millions de décès auraient pu être évités dans le monde », relève l’infectiologue australienne.

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Written by Milo

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