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Les vins d’Alsace sous l’influence des roches

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  Les Gaulois sont traditionnellement consommateurs de bière et d’hydromel mais, avec l’invasion romaine, ce peuple celte est rapidement devenu amateur de vin. Importée d’Italie, puis produite sur place, cette boisson s’est rapidement imposée en Gaule. L’Inrap (Institut de recherches archéologiques préventives) et le pôle Archéologie du département du Rhône nous parlent de son histoire durant ce documentaire. 

Qui eut cru qu’une région située au nord puisse abriter une culture viticole et la production de vins renommés ? Bien qu’étant la plus petite région viticole, l’Alsace a su devenir le plus gros producteur de vins blancs de France. Il ne s’agit pourtant que d’une étroite bande de coteaux, qui s’étend principalement entre Mulhouse et Strasbourg. Pour expliquer cette réussite, il faut d’abord comprendre que les massifs sous-vosgiens sur lesquels sont plantés les vignobles bénéficient d’un microclimat particulièrement favorable à cette culture. Les Vosges, qui s’étirent de nord en sud, protègent en effet la région des influences océaniques venant de l’ouest. Le climat est donc plutôt sec, avec un fort ensoleillement en été et en automne.

Un paysage façonné par les mouvements tectoniques

L’Alsace devrait donc sa réussite viticole principalement à la géographie de la région, héritée d’un événement tectonique majeur. Les Vosges et la plaine d’Alsace forment en effet une importante structure tectonique que l’on appelle un fossé d’effondrement. Celui-ci fait partie d’un grand ensemble qui s’étend de la Méditerranée jusqu’à la mer du Nord : le rift ouest-européen, qui englobe également les fossés de la Bresse, de la Loire, et de la Limagne.

Le paysage alsacien s’est ainsi façonné il y a environ 30 millions d’années, à la suite d’un intense étirement de la croûte continentale, en réponse à la poussée de la plaque africaine et à la formation des Alpes. En s’étirant, la croûte s’est ainsi affaissée le long de plusieurs grandes failles. La création de ce fossé entraîne, par réponse isostatique, la surrection de ce que l’on appelle des épaules de failles : les Vosges et la Forêt Noire en Allemagne, naissent.

En contre-bas de ces deux massifs se développent tout un réseau de failles, qui vont accommoder l’intense déformation que subit la croûte à cet endroit. Le sous-sol est ainsi fragmenté en une multitude de blocs qui vont créer un véritable patchwork géologique. C’est dans ce champ de fracture des collines sous-vosgiennes que l’on trouve la plus grande diversité d’unités géologiques. C’est également là que va se développer la culture de la vigne, en accord avec les conditions climatiques favorables.

Un véritable patchwork géologique

Le sous-sol des collines sous-vosgiennes est ainsi composé de calcaires, de marnes, de grès et de conglomérats, dont les âges varient de 252 à 2,6 millions d’années. Ces unités s’adossent aux granites, gneiss et schistes du socle vosgien. Cette diversité représente toute l’histoire et l’évolution géologique de la région : des sommets de la chaîne hercynienne à l’inondation par la mer en passant par l’établissement de lacs, de lagunes et de fleuves, le tout sous le feu des volcans ou le froid des glaciers, le sous-sol alsacien est marqué d’une forte identité qui influence également la culture de la vigne et le goût des vins avec, bien entendu, l’ensoleillement, le microclimat et le savoir-faire des viticulteurs.

Car la nature du sol va influencer le maillage racinaire de la vigne mais également son accessibilité à l’eau. Ainsi, un sol composé de sable siliceux aura une grande porosité, évitant la stagnation de l’eau. Un sol argileux aura à l’inverse tendance à maintenir une certaine humidité. Le calcaire, quant à lui, apporte des éléments nutritifs essentiels à la bonne santé de la vigne. Il n’est cependant pas évident de déterminer exactement quel est le rôle du sol dans les caractéristiques finales d’un vin, tant les facteurs sont nombreux et l’équilibre entre les différents paramètres important. Mais certains ont essayé de faire des corrélations entre certains arômes et la géologie du vignoble.

Géologie, climat et savoir-faire pour des vins aux goûts uniques

Ainsi, des vins puissants et astringents seraient liés à un terrain plutôt argileux. La présence de quartz, minéral que l’on retrouve en abondance dans les granites par exemple ou dans les terrains gréseux, apporterait une touche de vivacité et d’acidité. Enfin les terrains calcaires produiraient des vins plutôt moelleux.

Ensuite, tout est une question de savoir-faire et de gestion des cépages. Le Sylvaner s’accommode ainsi très bien sur les terrains profonds et limoneux pour donner un vin léger et fruité. Le Riesling présent sur des terrains aérés à composition granitique ou gréseuse produira des vins aux notes minérales finement acides. Son goût pourra cependant varier s’il provient de parcelles plutôt marno-gréseuses (généralement bien adaptées au Gewurztraminer) ou alluvionnaires.

En bref, la diversité des terrains alsaciens est telle qu’il y en a pour tous les goûts ! 

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Written by Stephanie

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