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Après la fourrure et les peaux exotiques, la laine ! Le bien-être des moutons mérinos enfin à la mode

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C’est un drôle de mot qu’on écorche une fois sur deux. Un anglicisme, sans équivalent dans notre langue, car il dérive du nom de l’inventeur de cette pratique, l’Australien John Hawkes William Mules. Le dénommé « mulesing » recouvre une réalité sanglante qui donne lieu à des vidéos insupportables diffusées par les associations de défense de la cause animale. On y voit des hommes coupant à vif la peau entourant l’anus de jeunes moutons souvent maintenus les quatre pattes en l’air par une machine. Les cisailles qui tranchent, les bêtes prises au piège sur le dos, les cris avant, pendant, après, la chair blessée, cautérisée ou pas, la peur qui gagne les agneaux attendant leur tour… Tout est choquant.

Le mouton mérinos, dont les mâles développent des cornes en spirales, est un animal fabuleux qui, au fil du temps, des sélections et des mutations génétiques, est passé de l’état sauvage (quand il était encore un mouflon) à celui de mammifère domestique capable de donner une belle laine, une bonne viande et du lait (pour les brebis, évidemment). Parce que son duvet aux brins longs et fins est particulièrement adapté à la filature, l’homme a cherché à optimiser le rendement de la bête : plus il y a de peau, plus il y a de laine.

Une pratique visant à protéger d’un parasite

Voilà pourquoi le mérinos est plein de plis. En Australie, où cette race est reine, 70 millions de moutons vivent dans une liberté quasi totale sur un territoire de 7,7 millions de kilomètres carrés, pour 25,7 millions d’habitants. Aux antipodes des images des élevages intensifs, avec des animaux entassés les uns sur les autres, cet élevage expansif australien permet à l’herbivore de se nourrir et de s’abreuver à sa guise… mais aussi de subir les assauts d’une mouche, la lucilie cuivrée, qui aime pondre ses œufs dans les plis du mérinos, au niveau de l’arrière-train notamment.

Une fois éclos, les œufs deviennent des larves qui dévorent la chair du mammifère qui les héberge malgré lui et engendrent d’atroces souffrances, voire la mort si des soins ne sont pas apportés rapidement. Hors périodes de tonte (tous les huit ou neuf mois), les éleveurs « croisent » leurs moutons environ une fois par mois mais ne passent pas en revue le derrière de chacun… D’où l’usage du mulesing, qui vise à les protéger des mouches.

« Cela fait plus de dix ans que nous investissons dans la recherche d’alternatives, mais, pour le moment, nous n’avons pas trouvé de meilleure solution pour contrer ce parasite et limiter les souffrances animales. Le mulesing est une procédure chirurgicale pratiquée sous antidouleur et qui protège à vie le mouton des parasites. En parallèle, on étudie toutes les pistes : de l’élevage sélectif au vaccin afin de développer la résistance des moutons », explique Damien Pommeret, directeur régional de l’Europe de l’Ouest pour The Woolmark Company (autorité mondiale de la laine financée par 60 000 éleveurs australiens), qui parle de 72,4 millions de dollars australiens (environ 49,5 millions d’euros) déjà investis par Woolmark dans le bien-être animal. Il faudrait juste rendre obligatoire l’administration de ces antalgiques et contrôler leur utilisation systématique. Ce qui n’est évidemment pas le cas.

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Written by Stephanie

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