Germain
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Une étude publiée par l’Institut de recherche de Potsdam suggère que les températures extrêmes, chaudes ou froides, entrainent une recrudescence des discours de haine en ligne aux Etats-Unis.
Entre sécheresses et pénuries d’eau, la France a connu cet été d’importants épisodes caniculaires. De quoi faire bouillir le sang des esprits les plus tempérés et alimenter de manière exponentielle la production de discours haineux sur internet, notamment sur Twitter. C’est ce que révèle une étude publiée par des chercheurs de l’Institut de recherche de Potsdam dédié aux effets du changement climatique, a rapporté le Daily Mail mercredi 7 septembre.
Pour mettre au jour ce constat, les scientifiques ont utilisé la méthode de l’apprentissage automatique afin d’analyser plus de quatre milliards de tweets postés aux États-Unis entre 2014 et 2020. L’examen de ces publications a révélé que 75 millions d’entre-elles contenaient des discours de nature haineuse. Les chercheurs ont ensuite croisé ces informations avec les données météorologiques locales pour voir s’il était possible d’établir une corrélation.
Les scientifiques ont ainsi remarqué une augmentation des publications de tweets haineux aux Etats-Unis lorsque les températures n’étaient pas situées entre 12 et 21 degrés.
Un phénomène universel
“Les individus ont tendance à adopter un comportement plus agressif en ligne lorsqu’il fait trop froid ou trop chaud. Nous constatons qu’en dehors de cette fenêtre de bien-être de 12 à 21 degrés, la haine en ligne augmente aux Etats-Unis de 12 % pour les températures les plus froides et de 22 % pour les températures les plus chaudes”, souligne Annika Stechemesser, l’une des auteurs de l’étude.
Autre constat: ce phénomène n’épargne pas les catégories socio-économiques les plus aisées qui, pourtant, ont les moyens de d’acheter des climatisateurs. De manière générale, les températures supérieures à 30 degrés favorisent la haine en ligne dans tous les groupes socio-économiques, indique l’étude.
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