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le hockey sur glace face aux défis de la transition énergétique

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C’est dans un contexte de crise énergétique, conséquence de la guerre en Ukraine, que les premiers coups de crosse du championnat de France de hockey sur glace seront distribués ce vendredi 9 septembre. Alors que les patinoires sont perçues comme des structures très énergivores, la bonne tenue de la saison de la Synerglace Ligue Magnus est-elle menacée ? Quelques jours plus tôt, une trentaine de piscines publiques ont fermé temporairement leurs portes, leur exploitant, Vert Marine – qui gère aussi des patinoires –, se disant incapable de faire face à l’explosion des prix.

A cela s’ajoute le risque de pénurie d’électricité cet hiver. La première ministre, Elisabeth Borne, a appelé dès la fin août à la « sobriété énergétique » de manière à éviter des mesures de « rationnement ».

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Du côté de la Fédération française de hockey sur glace comme des clubs, si aucune inquiétude ne transparaît pour l’exercice 2022-2023, tous considèrent la problématique très sérieuse. « C’est important aussi que notre sport, à travers ses équipements, soit exemplaire », insiste Pierre-Yves Gerbeau, le président de la fédération.

Lui rejette pourtant « l’image d’Epinal de la patinoire qui coûte cher » tant sur le plan économique qu’énergétique. « Une patinoire d’aujourd’hui n’est plus du tout la même qu’il y a quinze ans », insiste-t-il. Et de prendre l’exemple de Polesud, à Grenoble, l’antre des Brûleurs de loups, les champions de France en titre.

« Bons élèves »

La plus grande patinoire de la Ligue Magnus, mise en service en 2001, a été rénovée en 2020. Installation d’un système de récupération de chaleur qui fait fonctionner une nouvelle centrale de traitement d’air, maximisation de la récupération des énergies fatales comme la chaleur issue de la production de froid pour alimenter les douches, éclairage de la grande piste entièrement par des ampoules LED… Les travaux permettent de réaliser près de 35 % d’économies d’énergie.

Président de Synerglace, leader de la location de patinoires et sponsor titre de la première division française depuis 2018, Philippe Aubertin met en garde, lui aussi, contre une généralisation hâtive. Mais il concède que le parc couvert en France – soit environ 120 patinoires – n’est pas optimisé. « Il faut absolument que les patinoires soient bien isolées. Aujourd’hui, ce n’est pas forcément le cas partout. Il fut un temps où l’on s’attachait plus à la forme de la structure et à la cathédrale que le maire voulait laisser, après son mandat, qu’aux qualités techniques que pouvait avoir le local. »

La fédération et son partenaire planchent sur l’élaboration d’une patinoire zéro carbone d’ici à 2030. « En réfléchissant à la fois à la manière dont elle peut produire de l’énergie, mais aussi à comment elle peut en consommer moins, on s’est aperçus qu’on pourrait y arriver assez facilement », développe M. Aubertin. Budget estimé pour ce projet de 1 500 places : aux alentours de 10 millions d’euros.

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« On veut être des bons élèves et participer à l’effort d’économie d’énergie », souligne de son côté Pierre-Yves Gerbeau. Mais, poursuit-il, alors que les patinoires n’appartiennent ni aux clubs ni à la fédération, « il faut nous donner un droit de regard et un droit de veto sur les projets des partenaires privés ou publics ».

Réflexion sur le calendrier

En attendant, la simple réduction de la surface de glace permettrait déjà de faire fondre un peu la consommation énergétique des patinoires de hockey. Le format 60 mètres de longueur sur 26 mètres de largueur, au lieu des 30 mètres habituels, a même déjà été adopté dans des pays où le palet est roi. Si le recours à une glace synthétique est envisageable pour les entraînements, il a toutefois peu de chance de se généraliser pour la compétition : la qualité de glisse n’est pas comparable.

« Il n’est plus possible de produire de la glace en pleine canicule », Anne Vignot (EELV), maire de Besançon

Plus largement, une réflexion pourrait aussi être menée sur les calendriers des compétitions. Cet été, en pleine canicule, des municipalités suisses et françaises ont décidé de retarder la mise en glace de leur patinoire d’août à septembre. Ce fut le cas à Sierre, dans le canton du Valais, mais aussi à Besançon. « Produire du froid, c’est consommer de l’énergie, c’est produire du gaz à effet de serre. Il n’est plus possible de produire de la glace en pleine canicule », justifiait Anne Vignot (Europe Ecologie-Les Verts), la maire de la capitale franc-comtoise.

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Les joueurs rechaussent, eux, les patins en plein cœur de l’été. « Peut-être que la première solution serait de décaler la reprise à octobre-novembre, avance Jonathan Paredes, l’entraîneur des Jokers de Cergy-Pontoise. C’est une option. Mais ce qu’il faut surtout, c’est penser aux solutions par rapport au réchauffement climatique. »

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Written by Stephanie

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