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faut-il voir l’annulation du décollage comme un échec ?



Samedi 3 septembre, le décollage du SLS a été une nouvelle fois annulé par la Nasa. Faut-il parler d’un échec ou de lancement raté, comme cela a été souvent dit et écrit dans des médias. Bien sûr que non. Voici pourquoi.

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  Fin 2021, le nouveau lanceur lourd de la Nasa, le SLS (Space Launch System), lancera la première mission Artemis I à destination de la Lune. Voici à quoi ressemblera son premier vol. 

Étonnamment, plusieurs médias ont qualifié d’échecs les reports de lancement d’Artemis I. Une analyse qui nous surprend. Parle-t-on d’échec quand, depuis plus de deux ans, SpaceX annonce que son futur Starship réalisera un vol d’essai dans les 6 mois ? Non, bien sûr. Idem pour Ariane 6 qui n’est toujours pas prête à voler alors que son premier vol était prévu en juillet 2020.

Artemis I, qui ne décolle pas malgré deux tentatives, n’est évidemment pas un échec pour la Nasa et ses partenaires industriels. Il sera question d’échec si le lanceur s’envole et explose, si le véhicule Orion ne parvient pas à rejoindre la Lune ou s’écrase sur sa surface, et s’il ne réussit pas à retourner sur la Terre en sécurité. Toutes les autres péripéties ne peuvent évidemment pas être considérées comme un échec. Il s’agit d’incidents, certes plus ou moins contraignants, inhérents à tout programme en développement ou en phase de qualification.

Le 29 août, la Nasa avait dû annuler le vol à la suite de plusieurs problèmes techniques et lorsqu’un des quatre moteurs RS-25 de l’étage principal n’a pas réussi à atteindre la bonne température pour être allumé. Le 3 septembre, c’est une fuite de carburant survenue pendant le remplissage des réservoirs du lanceur qui a poussé la Nasa à suspendre la procédure puis à annuler le lancement.

Un retard à l’allumage tout à fait normal

Bien que le SLS soit construit autour de technologies maîtrisées et héritées de programmes précédents, dont ceux de la navette spatiale et de Saturn V par exemple, ce lanceur est tout de même nouveau. Ces retards à l’allumage ne sont donc pas très surprenants et plutôt courants pour de nouveaux lanceurs. Cette première mission du programme Artemis est avant tout un vol de démonstration. Il doit non seulement qualifier le lanceur mais aussi démontrer la capacité du véhicule Orion et son module de service ESM à fonctionner dans des configurations de vol très variées.

Depuis la dernière mission Apollo à s’être posée sur la Lune, en décembre 1972, cela fait près de 50 ans que nous attendons que l’Homme retourne sur la Lune. Nous ne sommes plus à quelques années près !

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