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« Confier l’affectation de 10 % du budget de la recherche publique à des conventions citoyennes »

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Cela figure dans la loi du 24 décembre 2020 de programmation de la recherche et pourtant ce n’est pas appliqué : « Mettre en place un débat citoyen périodique sur les orientations prioritaires de la politique de recherche nationale. » Nous faisons une proposition très concrète pour permettre l’application de cette loi : organiser des conventions citoyennes au niveau national et régional, par thématiques, pour décider de l’affectation de 10 % du budget de la recherche publique. Nous considérons, d’une part, qu’un tel dispositif est nécessaire et urgent dans le contexte social et écologique actuel, d’autre part, qu’il est réaliste. « Nous », c’est le collectif Horizon Terre, une quarantaine de membres académiques, associatifs et étudiants. Nous avons travaillé depuis trois ans sur ce que pourraient être les priorités de la recherche dans le contexte des limites planétaires. Le document que nous avons produit, à lire sur Horizon-terre.org, constitue un matériau pour l’appropriation citoyenne du sujet des orientations de recherche.

Tout le monde s’accorde sur le constat que nos sociétés affrontent un défi sans précédent pour lutter contre les ravages écologiques. Un objectif majeur est d’atteindre la neutralité carbone en 2050, conformément à la réglementation légale en France et en Europe. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a montré qu’il existait des chemins très différents permettant d’atteindre ce but. Certains scénarios visent la poursuite du consumérisme qui deviendrait « décarboné » ou « compensé en carbone », en faisant le pari que de nouvelles technologies le permettront. D’autres scénarios privilégient au contraire la sobriété, les « low-tech », la relocalisation des activités et des changements comportementaux et organisationnels. Assurément, ces scénarios dessinent des sociétés très différentes entre lesquelles un choix devrait être fait de façon démocratique.

D’hypothétiques ruptures technologiques

Ces choix de société nécessitent également des connaissances et des technologies nouvelles : ingénierie high-tech d’un côté, ingénierie low-tech et sociale de l’autre. Sans ces connaissances, pas de choix : celles produites aujourd’hui seront celles qui seront mobilisées demain. Par conséquent, les orientations actuelles de la recherche dessinent ou verrouillent les futurs possibles.

Malheureusement, d’une part la société est mise à l’écart de ces choix, d’autre part un seul type de solution est privilégié, comme s’il n’y avait pas d’alternative. En effet, le 8 novembre 2021, le gouvernement a fait adopter au Parlement le plan d’investissement France 2030, doté de 34 milliards d’euros sur cinq ans, en moins de 45 minutes et en présence de seulement cinquante députés – autrement dit sans débat. Or ce plan parie essentiellement sur la recherche d’hypothétiques ruptures technologiques : véhicules électriques ou autonomes, avions « verts », réacteurs nucléaires, agriculture connectée ou intelligence artificielle. Ce plan poursuit la même stratégie que le programme de recherche de 90 milliards d’euros de l’Union européenne, Horizon Europe : donner la priorité aux recherches technologiques en se plaçant sous le signe de la stricte poursuite de la croissance économique.

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