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le gouvernement réfléchit à un plan anti-jets privés

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Il a suffi du fou rire de Kylian Mbappé sur les voyages en jet privé du PSG, le 5 septembre, pour que l’affaire prenne une tournure très sérieuse. Jusqu’alors, l’idée de Clément Beaune, ministre délégué chargé des transports, de réguler l’aviation d’affaires à des fins écologiques avait déclenché des sourires sous cape, y compris au sein de l’exécutif. Fin août, Emmanuel Macron avait lui-même demandé à ses ministres de ne pas « proposer tout et n’importe quoi », ni de céder aux « tentations de la démagogie ».

Le gouvernement avance désormais sur une ligne de crête. Le 30 août, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique, affirmait sur France Inter que « c’est clairement un problème limité en termes d’impact climatique, et donc que les écologistes en fassent un combat montrent à quel point ils sont à côté de la plaque ». Les jets privés ne pèsent certes que 1,6 % des émissions du trafic aérien en France, soit 400 000 tonnes de CO2 sur près de 24 millions. Mais le passager d’un petit avion de luxe émet quatre fois plus de CO2 qu’un passager de ligne classique.

Lire aussi : Les trajets en jet privé les plus fréquents en France et les alternatives (beaucoup moins polluantes) en train ou en voiture

Un « deux poids deux mesures » inflammable, alors que les deux têtes de l’exécutif ont demandé aux Français de régler leur chauffage à 19 degrés cet hiver. Le 6 septembre, Mme Pannier-Runacher changeait de tonalité, jugeant sur CNews que « la réaction de Christophe Galtier et de Kylian Mbappé montre à quel point ils sont très loin des enjeux de réchauffement climatique ». « Chacun doit prendre sa part », concluait la ministre.

En parallèle, le projet d’une régulation des jets fait son chemin. Tout début septembre, l’eurodéputé Renew Pascal Canfin a plaidé la cause du ministre des transports auprès d’Elisabeth Borne, à Matignon. « Il faut passer aux jets zéro émission d’ici à 2030 », a défendu le président de la commission environnement du Parlement européen. « On doit concilier la politique d’attractivité et une politique de justice qui ne laisse pas penser qu’il y a un séparatisme climatique et que pour les ultrariches, c’est open bar. »

« On peut être riche et sobre »

De son côté, Clément Beaune a transmis ses propositions à Matignon pour réguler « l’activité d’aviation d’affaires sous toutes ses formes » et « accélérer sa transition ». Selon ce projet, dont Le Monde a eu connaissance, il mise, lui aussi, sur l’objectif de décarbonation des jets grâce aux carburants durables, dans un esprit de « sobriété volontaire » qui s’appuierait sur le groupe Dassault, leader des jets européen. Une idée qui trouve l’oreille attentive d’Elisabeth Borne, selon qui « on peut être riche et sobre ». Il souhaite aussi rendre obligatoire, pour les usagers, la déclaration publique des émissions de CO2 et de leur trajectoire de diminution.

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Written by Stephanie

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