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« On guérit aujourd’hui 80 % des cancers de l’enfant, mais il faut se battre pour en guérir plus »

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La professeure Véronique Minard-Colin à l’hopital Gustave-Roussy, à Villejuif ( Val-de-Marne), le 15 septembre 2022.

Septembre est un mois consacré aux cancers de l’enfant. Le point sur l’épidémiologie des tumeurs pédiatriques, leurs origines et les progrès de leur prise en charge, avec la professeure Véronique Minard-Colin, pédiatre-oncologue à l’Institut Gustave-Roussy (IGR) à Villejuif (Val-de-Marne).

Que représentent, sur le plan épidémiologique, les cancers de l’enfant ?

Ils forment environ 1 % de l’ensemble des cancers. En France, de 2 100 à 2 200 enfants et adolescents sont touchés chaque année – soit un enfant sur 500 à 600. Et plus d’un enfant ou adolescent meurt chaque jour d’un cancer, soit environ 500 décès par an. Entre 1 et 15 ans, les cancers sont, derrière les accidents, la deuxième cause de décès.

La France a mis en place un Registre national des cancers de l’enfant (RNCE), qui recense tous les enfants et adolescents atteints, depuis 1990 pour les tumeurs du sang, et 2000 pour les tumeurs solides. Depuis 2011, ce registre a été étendu aux Antilles, à la Guyane et à La Réunion. La dernière étude publiée ne montre aucune augmentation significative du nombre de cancers de l’enfant entre 2000 et 2014. L’analyse des données a été poursuivie jusqu’en 2018 : encore non publiée, elle confirme cette tendance à la stabilité – hormis peut-être une légère hausse des tumeurs cérébrales, mais leur mode de classification et les outils diagnostiques ont changé entre le début et la fin du suivi.

Quelles sont les spécificités des cancers de l’enfant ?

Un enfant est un être en plein développement, ses organes et son système immunitaire sont immatures. C’est pourquoi il est plus touché par certains cancers. L’adulte développe beaucoup de carcinomes, qui touchent des tissus tapissant les surfaces externes ou internes du corps (peau, muqueuses). Mais, chez les enfants de 0 à 14 ans, près du quart des cancers sont des tumeurs embryonnaires, qui épargnent le plus souvent les adultes. Les cellules cancéreuses, à la croissance très rapide, ressemblent ici à des cellules embryonnaires. De nombreux tissus peuvent être touchés : système nerveux sympathique (neuroblastome) ou central (médulloblastome), rein (néphroblastome), rétine (rétinoblastome)…

Chez les enfants de 0 à 14 ans, 29 % des cancers sont des leucémies. Dans 80 % des cas, il s’agit de leucémies aiguës lymphoblastiques – l’adulte, lui, fait plus souvent des leucémies myéloïdes. Viennent ensuite les tumeurs du système nerveux central (25 % des cas) et les sarcomes (11 %), des tumeurs qui affectent les tissus de soutien des os, des muscles, du tissu adipeux… Les lymphomes représentent 10 % des cas.

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