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Paradise, en Californie, ville de cendres et de braises

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La saison des feux n’en finit plus de s’étendre en Californie. Il y a encore quelques années, c’est à l’automne que les incendies étaient les plus inquiétants. Désormais plus précoces, ils sont aussi plus fréquents, plus spectaculaires et plus longs, tel le Dixie Fire, un mégafeu qui a emporté, de la mi-juillet à la fin octobre 2021, près de 390 000 hectares – les feux en Gironde, au mois de juillet, ont touché près de 21 000 hectares.

En ce mois de septembre 2022, la Californie s’embrase au nord comme au sud. Alors que deux personnes sont mortes dans un feu à Hemet, au sud-est de Los Angeles, un autre incendie inquiète chaque jour davantage les autorités dans la région de Sacramento, la capitale de l’Etat. Le 15 septembre, le Mosquito Fire avait déjà dévoré plus de 25 000 hectares, ce qui en fait le plus important cette année en Californie. Le départ de feu s’est produit au sortir du week-end prolongé du Labour Day (la Fête du travail, le 5 septembre cette année), pendant lequel le ­mercure a dépassé les 40 °C dans une large partie de l’Etat, touché par un dôme de chaleur.

13 696 maisons détruites

Ce phénomène météorologique, rendu plus fréquent par le réchauf­fement climatique, provoque la stagnation de masses d’air chaud et augmente les risques d’incendie dans une région qui souffre de sécheresse chronique. Plus tôt dans l’été, toujours en Californie, tous les Etats-Unis ont tremblé pour les séquoias géants du parc national de Yosemite, menacés pendant plusieurs jours par les flammes – ils ont finalement été épargnés.

Le phénomène est devenu si habituel que chaque nouvel embrasement semble effacer les souvenirs du précédent. Paradise fait sans doute exception. Question de bilan – 89 morts. Question de nom, aussi. « L’enfer au paradis » : l’oxymore a été abondamment utilisé pour décrire l’horreur qu’a vécue cette petite ville du nord de la Californie en 2018. En quatre heures, le 8 novembre, l’incendie de Camp Fire réduisait Paradise à néant. Parmi les 89 tués, la plupart étaient des personnes âgées n’ayant pas eu le temps de quitter leur maison. Le feu ne sera totalement éteint que le 25 novembre, laissant derrière lui 61 900 hectares dévastés, 13 696 maisons détruites et des milliers de déplacés. Un incendie indélébile.

Le photographe Maxime Riché s’est rendu pour la première fois à Paradise en 2020. « J’ai vu la parabole que l’on pouvait tirer d’une catastrophe portant un nom pareil », se souvient-il. Ingénieur de formation, il est spécialisé en biologie et en santé quand se tient, en 2009, la Conférence de Copenhague sur le climat. Il bifurque alors vers la photographie pour raconter la relation entre l’homme et le vivant. C’est le cœur de son travail sur Paradise. « Je n’ai pas simplement voulu faire un sujet sur l’environnement, ce qui m’a intéressé, c’est de parler de nous : que fait-on après ça ? Est-ce qu’on change ou est-ce qu’on recommence pareil ? »

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Written by Stephanie

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