L’incendie qui s’est déclenché à l’intérieur d’un atelier contenant de l’uranium de l’usine Framatome de Romans-sur-Isère (Drôme) a été maîtrisé. « Aucune substance radioactive n’a été touchée par le feu », a annoncé l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), mercredi 21 septembre.
Le feu a été détecté à 16 h 25, selon la préfecture, et l’exploitant a informé l’ASN à 17 h 10, selon cette dernière. « Les contrôles réalisés par l’exploitant n’ont pas relevé de radioactivité dans l’air du local ni à l’extérieur », a précisé l’ASN, qui ajoute que l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) se rendra sur place, jeudi, pour « effectuer des mesures complémentaires dans l’environnement ».
L’événement, dû à une « imprimante qui a pris feu », a duré environ une heure, a expliqué à l’Agence France-Presse l’inspecteur en chef de l’ASN, Christophe Quintin. Le départ de feu a été maîtrisé par des moyens internes à l’entreprise. Séparément, une quarantaine de pompiers, « dont les équipes spécialisées en risques technologiques », ont été mobilisés sur place, a rapporté la préfecture de la Drôme.
Personnel évacué, production arrêtée
« Le départ de feu détecté à l’intérieur d’un atelier de l’usine a été éteint par les équipes de sapeurs-pompiers mobilisées sur le site », a ajouté la préfecture, selon laquelle « le centre opérationnel départemental a été levé ainsi que le dispositif sur le site », dans un communiqué.
L’usine emploie neuf cent cinquante personnes. Sur son site Internet, le groupe Framatome, majoritairement détenu par Electicité de France (EDF), mentionne que son usine de Romans-sur-Isère fabrique des « assemblages de combustibles pour les réacteurs de production d’électricité » et des « éléments combustibles pour les réacteurs de recherche à base d’uranium enrichi ». « Il y a eu un départ de feu dans un atelier, à la suite duquel les équipes de sécurité sont intervenues, permettant de rapidement maîtriser l’incendie », a déclaré Framatome.
L’imprimante a pris feu dans un endroit où des matières nucléaires étaient stockées dans des « boîtes en Plexiglas », a précisé M. Quintin. Cet uranium était solide. Sur place se trouve également 1,7 kilogramme d’uranium sous forme de poudre de récupération, mais « assez loin du foyer », a-t-il ajouté. Le feu a démarré dans un local de 20 mètres carrés, selon la préfecture. « Les mesures de radioactivité ont été prises par l’exploitant sur les filtres des cheminées », a ajouté l’inspecteur de l’ASN.
Le personnel a été évacué, la production dans ce bâtiment arrêtée et l’ensemble des locaux, au sein de l’usine, ont été mis en sécurité, selon l’exploitant. Framatome a mis en place « un dispositif de surveillance afin de prévenir tout nouveau départ de feu dans le local concerné », selon l’ASN, qui l’a autorisé à « lever son plan d’urgence interne ».