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Les crapauds d’Europe ont une nouvelle stratégie face à la destruction de leurs territoires par l’humain



Pour s’adapter au réchauffement climatique, nombre d’espèces animales ont trouvé la parade, certains rétrécissent ou augmentent des appendices, d’autres ralentissent leur rythme de reproduction. C’est exactement la stratégie inverse du crapaud qui a choisi de copuler davantage pour compenser les pertes. Ce « recrutement compensatoire » permet d’assurer la survie de l’espèce.

Pour renforcer leur chance de survie, des crapauds originaires d’Europe, dont l’habitat naturel est menacé, recourent à une méthode appelée le « recrutement compensatoire ». Les crapauds adultes augmentent leur rythme de reproduction, dans l’espoir de laisser plus de chances aux jeunes têtards de survivre et de faire perdurer leur espèce.

De nombreuses espècesespèces animales dont l’habitat ou l’environnement est modifié par l’activité et le changement climatique réagissent par un fort stressstress qui se peut se traduire par des phénomènes physiologiques. C’est par exemple le cas des mouches à fruits mâles qui se reproduisent moins à cause de la hausse des températures liée au changement climatique. D’autres animaux comme les chauves-sourischauves-souris ou les perroquets modifient la taille de leurs appendices tels que leur queue, leurs oreilles ou encore leur bec pour les mêmes raisons.

Mais une espèce protégée de crapauds, connue sous le nom sonneur à ventres jaunes, est au contraire parvenue à développer une méthode étonnante pour survivre à l’empreinte anthropique sur leur habitat naturel. Une équipe internationale de scientifiques a étudié cette espèce protégée de 67 populations à travers l’Europe sur une période de 25 ans.

Le changement climatique augmente la taille de certains appendices chez les animaux

Se reproduire plus pour compenser les pertes

Leurs travaux publiés dans la revue PNAS démontrent que, dans un habitat modifié par l’être humain, les crapauds connaissent un vieillissement accéléré et ont un taux de survie plus faible à l’âge adulte que lorsqu’ils évoluent dans un environnement préservé de la main humaine. Mais les scientifiques ont toutefois fait une découverte à laquelle ils ne s’attendaient pas : dans les habitats modifiés par l’être humain, la surmortalité des crapauds adultes est compensée par une augmentation de la reproduction.

« Ce mécanisme, appelé recrutement compensatoire, assure en moyenne la viabilité à long terme des populations. L’une des hypothèses avancées pour expliquer ce phénomène est la baisse du risque de prédation sur les têtards, induite par les perturbations humaines », expliquent les chercheurs. Cette méthode permettrait notamment à ces populations d’amphibiensamphibiens de persister même dans des paysages fortement modifiés.

« Nos résultats indiquent que le recrutement compensatoire permet aux populations de crapauds de rester viables dans les habitats dominés par l’humain et pourrait faciliter la persistance d’autres populations animales dans ces environnements », concluent les scientifiques.

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