Pour l’instant, un décès a été recensé dans le district de Mubende, dans le centre du pays. Les derniers cas recensés en Ouganda dataient de 2019
Six nouveaux cas d’Ebola ont été recensés en Ouganda, a indiqué ce jeudi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), deux jours après que le pays a annoncé le premier mort de cette maladie mortelle depuis trois ans.
“Jusqu’à présent, sept cas, dont un décès, ont été confirmés comme ayant contracté le virus d’Ebola du Soudan”, a précisé l’OMS dans un communiqué, en se référant à une souche rare du virus.
“Quarante-trois contacts ont été identifiés et 10 personnes soupçonnées d’avoir contracté le virus reçoivent un traitement à l’hôpital de référence régional de Mubende”, selon l’organisation onusienne.
“Nos experts sont déjà sur le terrain pour travailler avec les équipes ougandaises expérimentées de lutte contre Ebola pour renforcer la surveillance, le diagnostic, le traitement et les mesures préventives”, a déclaré Abdou Salam Gueye, directeur régional des urgences au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.
Un décès recensé dans le pays
Pour l’instant, le seul décès a été recensé dans le district de Mubende, dans le centre du pays, à environ 150 kilomètres à l’ouest de la capitale Kampala. L’Ouganda a déjà connu des épidémies d’Ebola, maladie qui a fait des milliers de morts à travers l’Afrique depuis sa découverte en 1976 en République démocratique du Congo voisine.
Les derniers cas recensés dans le pays datent de 2019, avec au moins cinq morts, après que le “virus a été importé de la RDC qui luttait contre une importante épidémie dans sa région du nord-est” selon l’OMS. Lors d’une précédente épidémie en 2000, 200 personnes avaient trouvé la mort.
Vaccins et traitements
Un cas d’Ebola avait également été signalé en août dans la province congolaise du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et de l’Ouganda, moins de six semaines après qu’une épidémie dans l’est de la RDC – la 14e de l’histoire du pays – avait été déclarée terminée.
La maladie à virus Ebola est souvent mortelle, mais des vaccins et traitements existent désormais contre cette fièvre hémorragique, qui se transmet à l’homme par des animaux infectés.
La transmission humaine se fait par les liquides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, vomissements, saignements et diarrhées. Les personnes infectées ne deviennent contagieuses qu’après l’apparition des symptômes, après une période d’incubation allant de 2 à 21 jours. La maladie présente six souches différentes, dont trois (Bundibugyo, Soudan, Zaïre) ont déjà provoqué de grandes épidémies.