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Maigre mobilisation en France pour les grèves des jeunes pour le climat



En mars 2019, la manifestation “Fridays for future” avait réuni entre 29.000 à 40.000 marcheurs en France. Un chiffre nettement en baisse mais l’organisation réfléchit à d’autres formes de mobilisation sur le long terme.

La nouvelle journée mondiale de grèves pour le climat n’a pas réussi à mobiliser les jeunes en France, où le mouvement lancé par Greta Thunberg, n’a réuni ce vendredi que quelques centaines de personnes au maximum dans des grandes villes, loin des dizaines de milliers de manifestants de 2019.

A Paris, le cortège organisé par “Fridays for future France” a réuni 200 à 300 personnes dans l’après-midi, loin des 1600 manifestants recensés en mars dernier ou des 29.000 à 40.000 marcheurs lors de la première marche mondiale en mars 2019.

Une autre marche est toutefois prévue ce dimanche dans la capitale, ainsi que dans plusieurs villes, organisées cette fois par “Youth for Climate France”, une autre organisation se présentant elle-aussi comme la branche française du mouvement créé par Greta Thunberg.

“A ceux qui veulent polluer le monde, les jeunes répondent: résistance”, ont scandé les manifestants, auxquels s’étaient joint des militants politiques des Jeunes écologistes ou de la France insoumise.

“On n’est pas là pour sécher les cours”

Le “mouvement est en train de se transformer en colère”, a estimé la député écologiste Sandrine Rousseau, venue soutenir les jeunes mobilisés. “On a absolument besoin d’eux, parce qu’à l’intérieur de l’Assemblée nationale, il y a une forme d’ignorance de la gravité du dérèglement climatique”, a-t-elle dénoncé.

“Fridays for future France” avait aussi appelé à marquer la journée mondiale en manifestant à 11H30 devant les mairies au lieu d’aller en cours.

A Lille, une centaine de jeunes gens se sont réunis devant l’hôtel de ville, armés de pancartes “Quand c’est fondu, c’est foutu”, “la nature n’est pas qu’un fond d’écran” et “Act now or swim later” (agis maintenant ou nage plus tard, ndlr).

“On n’est pas là pour sécher les cours – d’ailleurs on n’a pas cours ce matin – mais pour faire revivre la cause; c’est un peu mort après le Covid”, a déclaré à Lille Fannie Grandin, une étudiante qui participe au mouvement depuis ses années au collège.

“Nous avons 800 personnes qui ont signalé faire grève sur notre site”, dans “500 établissements” scolaires, avait déclaré vendredi matin l’un des porte-paroles du mouvement, Pablo Flye, lors d’un point presse à Paris.

De nouvelles formes de mobilisation

“En 2019, le mouvement en France avait été submergé par la vague de mobilisation et nous n’étions pas assez structurés. Après l’essoufflement causé par le Covid, l’été catastrophique que nous avons vécu nous a remobilisés et nous sommes prêts à continuer jusqu’à obtenir des victoires pour le climat, c’est-à-dire le respect des accords de Paris”, a-t-il ajouté.

D’autres marches initiées par “Fridays for future France” étaient prévus ce vendredi en fin d’après-midi, notamment à Bordeaux et Toulouse. L’organisation ne prévoit pas de réitérer ces grèves tous les vendredis, mais réfléchit à d’autres formes de mobilisation sur le long terme.

Changeant de mode d’action, des militants de “Youth for Climate France” ont choisi pour leur part de bloquer ce vendredi pendant une heure l’entrée d’un site de TotalEnergies, dénonçant un méga-projet pétrolier en Ouganda récemment épinglé par le Parlement européen.

Les militants “ne tiennent plus leur pancarte assis devant les lieux du pouvoir politique, comme le faisait Greta Thunberg, mais bloquent les lieux de pouvoir du capitalisme: les multinationales spécialisées dans les énergies fossiles”, a justifié dans un communiqué l’organisation

Cette année, leur marche de dimanche à Paris a choisi comme mot d’ordre “l’interdiction des publicités dans l’espace public francilien”.

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