La ville bretonne est la plus grande commune à tester un dispositif en développement depuis cinq ans, baptisé “J’allume ma rue”.
C’est une initiative française qui pourrait faire économiser de l’énergie et de l’argent à de nombreuses municipalités. Comme le rapporte France Bleu, la ville de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) expérimente l’outil “J’allume ma rue”. Grâce à une connexion sur le site Web jallume.fr à l’aide de leur smartphone, les habitants marchant dans quatorze rues du quartier Saint-Michel pourront cliquer sur un interrupteur virtuel pour allumer des lampadaires à leur passage. Et ce directement depuis l’écran de leur mobile.
Eclairage public sur-mesure
Si le service “J’allume ma rue” a déjà été adopté par certaines communes françaises depuis cinq ans, Saint-Brieuc, qui compte 45.000 habitants, est la plus grande à le tester. L’outil permet ainsi d’éteindre l’éclairage public durant la nuit et de ne l’allumer qu’au besoin, par les pétions eux-mêmes, à des fins de sécurité.
L’hiver dernier, la municipalité de la ville de Longpont-sur-Orge (Essonne) assurait au Parisien que le dispositif, testé par certains de ses quelques 6500 habitants, permettait d’économiser 50.000 euros par an. Une somme qui pourrait être bien plus importante cette année, en période de pénurie d’énergie, notamment pour des villes plus importantes.
Techniquement, le fonctionnement du système “J’allume ma rue” est élémentaire. Lors de la connexion au site, l’utilisateur est invité à partager sa géolocalisation. Un interrupteur virtuel s’affiche ensuite sur le smartphone, afin d’allumer l’éclairage public qui se trouve à proximité de lui. La localisation est ensuite utilisée pour allumer chaque lampadaire se trouvant sur son passage, pendant six minutes – la durée peut être paramétrée par la mairie. Pour les municipalités, de simples boîtiers à installer près des lampadaires suffisent à les connecter au système.
“Une opération mineure dans chaque armoire électrique est nécessaire. L’équipement d’une ville moyenne (5000 habitants) demande une semaine. Une autre est nécessaire pour la mise en service. L’ensemble est réalisé en collaboration étroite avec les services techniques des collectivités” précise ainsi l’entreprise Photon Group.