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« Avec Lula, le dialogue sera possible »

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Olimpio Santos Iwyramu Guajajara, coordinateur des Guardioes da Floresta (« gardiens de la forêt »), le 15 septembre 2022, à Paris.

« Il faudra que les élites laissent une marge de manœuvre suffisante à Lula. » Olimpio Santos Iwyramu Guajajara reste lucide sur la capacité d’action du candidat du Parti des travailleurs (PT), Luiz Inacio Lula da Silva, en cas de victoire de la formation de gauche à l’élection présidentielle du 2 octobre au Brésil. Rencontré à Paris lors d’une tournée européenne de sensibilisation à l’opinion publique, l’homme de 47 ans est le coordinateur des Guardioes da Floresta (« gardiens de la forêt »).

Les 102 membres de cette association, créée en 2012, sillonnent régulièrement les 413 000 hectares de la réserve d’Arariboia, dans l’Etat de Maranhao (nord-est), où vivent 5 300 indigènes, pour la protéger des coupes de bois illégales et déloger les trafiquants.

Régulièrement menacés de mort, les Gardiens ont déjà perdu six des leurs en dix ans, tués au cours d’opérations contre des campements de bûcherons, alors que la déforestation de l’Amazonie et de la savane du Cerrado s’est accélérée sous la présidence de Jair Bolsonaro.

Qu’attendez-vous d’un éventuel gouvernement de Lula ?

Une victoire de Lula ne changerait pas tout, car les élites ne vont pas le laisser faire. Et aussi parce que sous les gouvernements précédents du PT [dirigés par Lula entre 2003 et 2011, puis par Dilma Rousseff entre 2011 et 2016], il y avait aussi des agressions et de la déforestation. Mais au moins, avec le PT, le dialogue est possible. Il faudra que les élites lui laissent une marge de manœuvre suffisante. Mais la première chose à faire, c’est finir le travail de démarcation de toutes les terres indigènes, qui a été totalement mis à l’arrêt sous Jair Bolsonaro.

La violence contre votre mouvement a-t-elle augmenté ces dernières années ?

Les années Bolsonaro ont été les pires. Deux Gardiens de la forêt sont morts sous Bolsonaro : Paulo Paulino en 2019, et le dernier en date, Janildo, le 3 septembre. Les agressions et les violations des droits humains contre la vie des indigènes et de la forêt se sont intensifiées.

Qu’a signifié pour vous l’assassinat du journaliste britannique Dom Philipps et de l’indigéniste brésilien Bruno Pereira, le 5 juin, dans la région du Vale do Javari ?

Ça a provoqué une grande tristesse, et une grande colère. Tous deux étaient de vrais guerriers qui faisaient connaître la carence de l’Etat dans la protection de la forêt et de la vie des indigènes. Et c’est l’Etat qui, d’une manière ou d’une autre, est responsable du fait que des milices ont voulu les faire taire.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Mort de Dom Phillips, le journaliste de la tragédie amazonienne

Quelle est la situation de votre réserve aujourd’hui ?

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Written by Stephanie

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