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face aux « actes de sabotage », les Occidentaux en alerte sur leurs infrastructures énergétiques

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Perturbation  de la mer Baltique au large  de l’île danoise de Bornholm,  le 27 septembre 2022.

« Des actes de sabotage. » Aussi spectaculaires qu’énigmatiques, les explosions qui ont endommagé, lundi 26 septembre, les deux gazoducs Nord Stream, au large de l’île danoise de Bornholm, dans la mer Baltique, font désormais craindre une nouvelle escalade dans le face-à-face qui oppose les Occidentaux et la Russie, alors qu’une quatrième fuite était confirmée jeudi 29 septembre.

Avec, cette fois, en ligne de mire, toutes les infrastructures énergétiques. « Le principal message envoyé par cet acte qualifié de “sabotage” reste la vulnérabilité de tous ces équipements », souligne Phuc-Vinh Nguyen, chercheur sur l’énergie à l’Institut Jacques-Delors, alertant sur le fait que « si de tels accidents arrivaient sur un gazoduc entre la Norvège et l’Europe ou l’Algérie et l’Europe, par exemple, ce serait réellement problématique ».

Au sein de l’Union européenne, les mises en garde se sont d’ailleurs multipliées en ce sens. « Toute perturbation délibérée des infrastructures énergétiques européennes est totalement inacceptable et fera l’objet d’une réponse vigoureuse et unie », a déclaré, mercredi 28 septembre, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. A ce stade, les informations disponibles indiquent que les fuites provoquées par ces explosions sous-marines sur ces installations résultent d’un « acte délibéré », a-t-il insisté, dans une déclaration au nom des vingt-sept Etats membres de l’UE.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Explosions visant les gazoducs Nord Stream 1 et 2 : la piste du sabotage privilégiée

« Scénarios inconcevables »

Au premier rang des pays à réagir, l’Allemagne a dit vouloir faire preuve de davantage de vigilance. « Nous devons nous préparer à des scénarios qui étaient encore inconcevables il y a peu », a indiqué Nancy Faeser, la ministre allemande de l’intérieur, dans un communiqué. « La protection de nos infrastructures critiques », qui recouvrent notamment la production d’électricité, le transport du gaz et matières premières ou à la distribution, « a la plus haute priorité », a-t-elle insisté.

« Tout le monde doit être en alerte maximale », a renchéri Jennifer Granholm, secrétaire d’Etat américaine à l’énergie, alors qu’elle était interrogée, à Vienne, ce même jour sur les risques potentiels entourant les méthaniers livrant du gaz naturel liquéfié à l’Europe. De son côté, la Norvège s’était également fait l’écho, en début de semaine, d’une augmentation du nombre de vols de drones non identifiés à proximité des installations offshore, requérant « une vigilance accrue de la part de tous les opérateurs et propriétaires de navires ».

A cet état de fébrilité s’ajoute le sentiment qu’une page se tourne sans doute définitivement en matière d’approvisionnement en gaz russe. « Hier encore, et en dépit du fait qu’ils [Nord Stream 1 et Nord Stream 2] ne fonctionnaient pas, nous avions encore l’espoir que ces gazoducs puissent un jour redémarrer, explique Thierry Chapuis, délégué général de l’Association française du gaz. A présent, nous sommes en droit de penser que cela ne pourra avoir lieu que dans un futur lointain voire peut-être même jamais », ajoute-t-il. Selon Dimitry Marinchenko, directeur chez Fitch Ratings : « Il semble peu probable que les réparations puissent être effectuées rapidement, notamment parce que cela nécessiterait une coopération entre pays, devenue presque impossible dans la situation politique actuelle. »

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