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Au Brésil, le grand saccage des années Bolsonaro

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Un incendie près de la rivière Cuiaba dans le Pantanal, la plus grande zone humide du monde, à Pocone, dans l’Etat du Mato Grosso, au Brésil, le 28 août 2020.

« Dévastation », « carnage », « apocalypse »… les mots sont forts et sans détour. Ce sont ceux choisis par les défenseurs de la nature lorsqu’il s’agit de qualifier le bilan en matière d’environnement de Jair Bolsonaro, président du Brésil et candidat à sa réélection au scrutin du dimanche 2 octobre. Ils en disent long sur l’héritage, jugé unanimement catastrophique, du leader d’extrême droite qui, en seulement quatre ans, aura transformé en paria international un pays autrefois leader dans la lutte contre le changement climatique.

Certes, le combat pour la protection de la nature a connu ici « des hauts et des bas », rappelle Marcel Bursztyn, grand expert du sujet et professeur au centre de développement durable de l’université de Brasilia (UnB). Le Brésil est une économie primaire, basée depuis cinq siècles sur l’exploitation de la nature. « Mais ce que nous avons aujourd’hui est sans précédent depuis le retour de la démocratie en 1985 : un gouvernement écocidaire, c’est-à-dire ayant pour projet la destruction planifiée de l’environnement. »

Agences de protection de la nature démantelées

Qu’on en juge par l’Amazonie. D’ici à la fin de l’année, près de 40 000 km2 de forêt tropicale y auront été rasés, soit l’équivalent d’un pays comme la Suisse, remplacés (souvent à jamais) par des pâtures ou des champs de soja. Chaque jour, 1,5 million d’arbres sont abattus dans le « poumon de la planète », soit près de 4 000 terrains de football. Du jamais vu en deux décennies.

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Jair Bolsonaro n’a pas fait qu’amplifier des tendances préexistantes. « De nouveaux fronts de déforestation ont été ouverts », précise Ane Alencar, chercheuse à l’Institut de recherche environnementale (IPAM). L’Amazonas, plus grand Etat du Brésil, autrefois modèle de préservation, est désormais au cœur des inquiétudes. « Au sud, le long de routes comme la BR 319, des milliers de kilomètres de pistes ont été ouverts par les pilleurs de bois », dit-elle ; 300 000 km2 de forêt primaire (l’équivalent de l’Italie) y sont menacés de destruction.

Un camion passe devant un tas de grumes abattues illégalement dans la forêt de Humaita, dans le sud de l’Etat d’Amazonas, au Brésil, le 17 septembre 2022.

« Tout cela est organisé, soutenu et encouragé par le gouvernement fédéral », déplore Ane Alencar. Depuis quatre ans, Jair Bolsonaro a entamé un démantèlement en règle des agences de protection de la nature, qui faisaient la fierté du Brésil. Police environnementale (Ibama), Institut Chico Mendes (ICMbio), Institut spatial (INPE)… Tous ont subi des coupes drastiques, allant du quart à la moitié de leur budget. Les dépenses pour les projets de réduction et d’adaptation au changement climatique ont été sabrées de 93 %.

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