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Un terrain de chasse du requin blanc découvert près des Îles-de-la-Madeleine?

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Des scientifiques croient avoir découvert un terrain de chasse pour jeunes requins blancs près des Îles-de-la-Madeleine, une découverte extraordinaire considérant les nombreux mystères entourant cette espèce.

« Dès notre arrivée à l’île Brion, nous avons aperçu de nombreuses carcasses de phoques gris qui jonchaient les rives. Le fait qu’ils n’avaient pas été complètement dévorés nous laisse penser que les prédateurs n’étaient pas très expérimentés », explique le biologiste Jeffrew Gallant. 

Avec ses collègues spécialistes de plongée, de vidéographie et d’écologie sous-marine de l’Observatoire des requins du Saint-Laurent, le scientifique avait mis le cap au début septembre sur la réserve aquatique naturelle de l’île Brion, située à 16 kilomètres au nord de Grosse île. L’équipe a pu ramener des images d’une attaque de grand requin blanc sur un phoque, une première mondiale selon lui. 


Grand requin blanc

Compte tenu de la difficulté d’approcher ce grand prédateur dans des eaux froides et aux courants capricieux, les preuves formelles de sa présence sont très rares. « Moi-même, c’est la première fois que je voyais un grand requin blanc dans le Saint-Laurent », témoigne l’aventurier qui étudie les requins depuis 25 ans. 

Mystères 

Même s’il est très étudié à travers le monde, le grand requin blanc, dont les mâchoires avaient fait l’objet du film Jaws, de Steven Spielberg en 1975, garde encore de nombreux mystères. On ignore notamment où les petits naissent et grandissent. 

Si on connaît les sites de mise bas d’animaux beaucoup plus gros comme les rorquals ou les cachalots, c’est que ces mammifères marins doivent respirer à la surface. Il est ainsi beaucoup plus facile de les traquer. « Les requins demeurent cachés en profondeur. Seuls les rares spécimens munis d’un émetteur sur leur aileron dorsal et qui nagent à la surface assez longuement pour émettre un signal peuvent être momentanément identifiés », précise M. Gallant. 

La présence du grand requin blanc dans le golfe du Saint-Laurent n’est pas nouvelle puisqu’on a retrouvé des dents dans des ornementations de sépultures d’autochtones précoloniales. La première attaque mortelle d’un requin blanc dans ces parages sur un humain date de 1691. 

Le réchauffement climatique pourrait jouer un rôle dans sa fréquentation des eaux nordiques en lui permettant de demeurer plus longtemps présent le long de nos côtes, soit de juin à novembre plutôt que durant les quelques semaines de l’été. 

Expédition concluante 

Le voyage de 12 jours a été écourté à l’approche de l’ouragan Fiona, qui a balayé la côte Est la fin de semaine dernière. 

À la barre de l’Écomaris, un voilier de 26 m qui a transporté le groupe au large, Simon Paquin prépare déjà le prochain voyage. « Le requin blanc est le plus grand prédateur des mers mais demeure assez mal connu. On a une belle occasion de l’étudier dans son écosystème alors que nous sommes en pleine décennie des océans selon l’ONU », dit le marin qui est déjà à la chasse au financement pour la prochaine mission.

Le Grand requin blanc en bref

  • Le Grand requin blanc (Carcharodon carcharias) peut mesurer jusqu’à 6 mètres et peser 2 tonnes (1900 kg). 
  • Plus gros poisson carnivore au monde, le Grand requin blanc peut vivre jusqu’à 73 ans. 
  • Remontant les eaux du Golf Stream depuis les mers du sud pour s’alimenter en poissons et mammifères marins, sa présence au Canada est attestée depuis des siècles. En fait, on rapporte plus de cette espèce sur la côte est que sur la côte ouest. 
  • Il est interdit de le pêcher au Canada car il figure sur la liste des espèces menacées mais des captures accidentelles ont lieu à l’occasion.  
  • Le plus gros spécimen rapporté dans le golfe du Saint-Laurent (et qui s’est avéré l’un des plus gros au monde) mesurait 5,23 m et avait 17 ans. Il a été capturé à l’île du Prince-Édouard en 1983. 
  • Même si les experts déplorent l’exagération des dangers liés aux attaques mortelles des requins sur les humains, l’espèce demeure dangereuse car elle s’alimente de tout ce qui se trouve sur son chemin, et sa dentition est conçue pour tuer. 
  • La dernière attaque mortelle de requin a eu lieu aux États-Unis (État du Maine) en 2020. Aucune n’a été rapportée au Canada. En 1953, au Cap-Breton, un bateau a été attaqué et un homme est mort mais il s’est noyé. 
  • Y a-t-il plus de requins blancs qu’avant? « On n’en sait rien car c’est actuellement impossible de les dénombrer », répond Jeffrey Gallant. Les mentions sont plus nombreuses mais peut-être simplement parce que les moyens de rapporter les observations sont plus accessibles, via les réseaux sociaux et le Web. 

Source: Observatoire des requins du Saint-Laurent

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Written by Stephanie

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