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Plantes toxiques, pour le pire et parfois le meilleur

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Certains végétaux sont de véritables poisons. C’est leur manière de se défendre des prédateurs, mais ils peuvent aussi s’avérer utile aux humains. 

Il a tout pour plaire. Et d’ailleurs, il plaît. Le muguet, et ses jolies fleurs blanches en forme de clochettes qu’on offre le 1er mai, cache pourtant bien son jeu. Un seul brin de muguet peut vous envoyer à la morgue. On estime que 4% des plantes, dans le monde, sont toxiques, à de divers degrés.

Certaines plantes sont même mortelles, mais ce n’est pas pour le plaisir de tuer. « Une plante, si elle est attaquée, ne peut pas se sauver, contrairement à un animal, rappelle la biologiste Katia Astafieff, auteure du livre Mauvaises graines. Une plante ne peut ni se battre, ni se cacher puisqu’elle est statique. Mais certaines espèces ont pu développer, au cours de l’évolution, des mécanismes de défense pour ne pas se faire manger tout cru, en développant des molécules toxiques qui vont dissuader les prédateurs. »

Gagnant gagnant

Mais face aux plantes toxiques, tous les animaux ne sont pas égaux. Prenez le lierre, cette espèce de liane qui produit des baies en automne. Tout dans la plante est toxique, sauf pour les oiseaux. « Certains animaux ne sont pas sensibles à la toxicité de certaines espèces, précise Katia Astafieff. Des oiseaux vont par exemple pouvoir transporter les graines de certaines espèces toxiques, ce qui est intéressant pour la plante parce que ça va permettre de disséminer ses graines, et c’est intéressant pour l’oiseau qui va s’en nourrir. »

Face à une plante toxique, les animaux, en général, n’y reviennent pas une deuxième fois. L’espèce humaine, aussi, a appris à s’en méfier. Puis à s’en servir, par exemple pour fabriquer des flèches empoisonnées ou du poison. À Athènes, les condamnés à mort, comme le philosophe Socrate, devait boire la cigüe, une potion, un poison, à base d’une plante, la cigüe tachetée.

De la mort à la vie

Mais ce qui tue peut aussi nous soigner. « Les plantes ont un peu une double vie ou joue un double jeu, résume Katia Astafieff. La même plante peut être à la fois très toxique, voire mortelle, et en même temps la même molécule peut servir à fabriquer des médicaments. C’est bien sûr une question de dose. C’est le cas par exemple de la noix vomique, utilisée comme stimulant, ou de l’if, un arbre très toxique, dont on a extrait une molécule très importante qui sert à soigner des cancers. » Les plantes toxiques sont souvent capables du pire, et parfois du meilleur.

« On va tous crever, et les oiseaux aussi ? »

Pour les oiseaux en tout cas, c’est plutôt mal parti, selon la dernière étude, qui fait référence, publiée cette semaine par l’ONG BirdLife. La moitié des espèces d’oiseaux dans le monde, 49%, sont en déclin – il y a 4 ans, on était « seulement » à 40%. Une espèce sur huit est directement menacée d’extinction. En cause, ça ne vous surprendra pas, les activités humaines, et en premier lieu l’agriculture intensive, qui prive les oiseaux de leur habitat. L’utilisation des pesticides est aussi mortifère, pas forcément pour les oiseaux directement, mais pour tous les insectes et les plantes dont ils se nourrissent. L’humanité, elle aussi, est toxique.

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