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un rapport dénonce les conflits d’intérêts entre experts scientifiques et industrie

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Un champ expérimental de blé génétiquement modifié, en octobre 2020, en Argentine, où la culture et la consommation de blé HB4, génétiquement modifié pour résister à la sécheresse, a été approuvée.

Depuis que la Commission européenne a annoncé, pour le printemps 2023, une réforme du statut réglementaire des organismes génétiquement modifiés (OGM), plusieurs organisations entendent porter, à Bruxelles, la voix de la science dans le débat. Ces derniers mois, trois associations scientifiques ont multiplié les prises de position en faveur de l’autorisation, sans entraves réglementaires, des « nouveaux OGM », obtenus à partir des nouvelles technologies d’édition du génome – ou new breeding techniques (NBT), comme les ciseaux moléculaires Crispr-Cas9, une technologie permettant d’intervenir sur des zones très ciblées du génome.

Dans un rapport publié jeudi 29 septembre, Corporate Europe Observatory (CEO) – une ONG spécialisée dans l’analyse des techniques d’influence – suggère que ces « voix de la science » sont aussi celles des firmes semencières et agrochimiques qui souhaitent pouvoir produire et commercialiser, sans évaluation des risques ni étiquetage spécifique, des plantes et animaux au génome « édité ».

Depuis 2018, par le biais de forums à destination du personnel politique, d’auditions, de déclarations publiques ou de rapports, trois organisations – l’European Plant Science Organisation (EPSO), l’European Sustainable Agriculture through Genome Editing (EU-SAGE) ou encore l’European Federation of Academies of Sciences and Humanities (ALLEA) – se positionnent fortement en faveur de la dérégulation des nouveaux OGM.

Possibles conflits d’intérêts

La raison de cette mobilisation, qui a démarré il y a quatre ans, est l’arrêt rendu par la Cour de justice de l’Union européenne, le 25 juillet 2018. Selon cette décision de la haute juridiction européenne, les organismes obtenus par les nouvelles techniques d’édition du génome doivent être soumis à la même réglementation que les OGM « historiques », obtenus par transgenèse (introduction d’un ou plusieurs gènes étrangers dans le génome d’une plante ou d’un animal). Une décision à même de freiner ou d’entraver le développement de ces nouveaux organismes sur le Vieux Continent.

Les trois organisations – EPSO, EU-SAGE et ALLEA – se présentent comme des associations académiques indépendantes, dévolues à défendre la science dans le débat et dans la construction des politiques publiques. Mais, selon le rapport de l’ONG CEO, les scientifiques s’exprimant dans le cadre de ces organisations ne sont souvent pas exempts de conflits d’intérêts et ne les déclarent pas lorsqu’ils prennent position « au nom de la science » sur la régulation de ces nouvelles biotechnologies.

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Written by Stephanie

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