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une prise en charge malaisée

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Stéphanie Buret, diagnostiquée Covid long en décembre 2021, se soigne avec des médicaments prescrits par ses médecins et d’autres remèdes en automédication. Chez elle, à Genève (Suisse), le 7 décembre 2021.

Face à la variété des symptômes persistants dont souffrent de nombreuses personnes plusieurs mois après avoir été infectées par le SARS-CoV-2, la prise en charge n’est pas toujours aisée. Le médecin généraliste est le professionnel de santé le plus consulté (par 87 % des patients), selon une enquête de Santé publique France.

Il s’agit d’abord de faire le point sur les manifestations, très hétérogènes : troubles neurologiques, problèmes de mémoire, douleurs, fatigue, dyspnée… et d’éliminer une autre cause que le Covid, telle une exacerbation d’une pathologie préexistante.

Eric Drahi, médecin coordinateur d’Appui Santé Loiret, un réseau de santé associatif, mène d’abord deux entretiens. « Pour l’immense majorité, il n’y a rien d’anormal, mais des symptômes prolongés, expliqués ou inexpliqués, et souvent une grande souffrance psychologique, constate ce praticien, également membre du Collège de la médecine générale. Il y a aussi des personnes hyperanxieuses par rapport à leur santé, leurs symptômes nécessitent une écoute très particulière qui prend du temps. » L’un des enjeux est de mesurer l’impact sur la vie familiale, professionnelle, le fardeau que cela représente. « On voit encore des patients qui ont eu un parcours chaotique avec une grande errance, une non-reconnaissance des symptômes par certains professionnels », poursuit Eric Drahi.

La place centrale de la rééducation

Après un examen clinique approfondi et éventuellement des tests complémentaires, « des ateliers d’éducation thérapeutique sont proposés en tenant compte des besoins : groupes de parole, rééducation de l’odorat, ateliers de gestion de la douleur, du souffle et sophrologie pour travailler sur le stress », détaille-t-il. Les traitements actuels sont essentiellement symptomatiques. « La rééducation a une place centrale et doit prendre en compte l’éventualité d’un syndrome d’hyperventilation et d’une exacerbation post-effort des symptômes », indique la Haute Autorité de santé, qui a mis en place des recommandations mises à jour en mars.

« La pierre angulaire de la prise en charge des patients est la kinésithérapie ventilatoire pour réapprendre aux gens à respirer, puis la réadaptation à l’effort, qu’on propose à tous les patients, peut-être qu’on améliore des choses qui ne sont pas dues au Covid mais bien souvent les gens vont mieux », indique l’infectiologue Olivier Robineau. Un soutien psychologique est souvent proposé.

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Utilisé pour traiter des syndromes de fatigue chronique, le pacing, qui consiste à doser ses efforts en ne dépassant pas le seuil qui va entraîner une aggravation… n’a pas encore démontré son efficacité. Comment évaluer les moments où les gens ont besoin de fragmenter leurs efforts et ceux où ils peuvent vivre presque normalement ? « Le risque est de ne plus réaliser d’effort alors qu’on peut en être capable mais de manière variable selon l’évolution de sa symptomatologie », prévient Olivier Robineau.

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