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dans les Hauts-de-France, des automobilistes à cran face aux tensions sur l’approvisionnement en carburant

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On pourrait se croire sur une station d’autoroute un jour de grands départs. On est à Wasquehal, dans la zone commerciale de l’hypermarché Carrefour, à une dizaine de kilomètres de Lille d’un côté et à la même distance de Mouscron, ville belge frontalière de l’autre. C’est l’heure de pointe de fin de journée, ce mercredi 5 octobre : la station est prise d’assaut mais, ici, au moins, les pompes ne sont pas à sec.

Alors, Marc Plouvier patiente. Cet informaticien doit « absolument aller chez un client [jeudi], à une soixantaine de kilomètres [de là] et [il vient] de passer sur la réserve ». Il a installé son ordinateur sur ses genoux et rit jaune : « Voilà, c’est télétravail dans ma voiture ! » Derrière lui, Houria Ben Slimane tente de calmer ses deux enfants de 4 et 6 ans, particulièrement énervés. Elle est infirmière dans une clinique de la métropole lilloise, était de garde la nuit précédente et a peu dormi, « mais le mercredi, avec les enfants, ce n’est pas un jour à faire la sieste… »

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Houria est à cran. « Ce matin, mon mari a fait le plein. La dame avant lui a pris pour 10 euros, juste pour bien remplir son réservoir, alors qu’il était presque plein. C’est n’importe quoi ! » Direction Tourcoing, la ville voisine, qui s’étire en partie sur la frontière belge. La station TotalEnergies du boulevard de l’Egalité est fermée depuis lundi 3 octobre. Il y a bien le centre commercial de Roncq, en périphérie de la ville, avec son immense Auchan, mais les files d’attente en découragent plus d’un.

« J’ai des chantiers à assurer. Je ne peux pas tomber en rade »

Depuis début septembre et la ristourne appliquée par TotalEnergies, les clients belges se ruaient sur les pompes françaises. Le mouvement s’est inversé. Ce sont désormais les Français qui franchissent la frontière et, quand on habite Tourcoing, c’est vite fait. « On a senti qu’il se passait quelque chose dès ce week-end : il y avait beaucoup de voitures françaises qu’on ne voyait plus depuis un moment vu qu’on était plus chers en Belgique mais, depuis ce matin, c’est de la folie », constate un employé de la station G & V de Mouscron.

La majorité des voitures qui patientent sont immatriculées 59. Un peu plus loin, dans cette commune belge, ça bouchonne autour d’une petite station simplement appelée « La Pompe », qui promet des « prix imbattables » – 1,899 euro le litre d’essence, 1,819 pour celui de gasoil, tout de même, mais Christophe Reynart ne fait pas la fine bouche. « J’habite Tourcoing et je préfère payer un peu plus ici qu’aller à Auchan et attendre deux heures. »

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