Ils ont régné en maître sur la Terre il y a environ 240 millions d’années et fascinent toujours autant le public, jeune ou pas. Si Parc Jurassique a aidé à développer cet intérêt, les dinosaures sont également abondamment mis en scène dans les jeux. Tour d’horizon…
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La semaine dernière, l’Université de Birmingham, en Angleterre, a publié un rapport de recherche évaluant le potentiel éducatif des jeux vidéo axés sur la paléontologie et donc l’exactitude des représentations, tant des scientifiques et de leur travail que des dinosaures. Et les résultats ont de quoi surprendre.
Dans bon nombre de titres incluant ces reptiles d’un autre âge, le joueur doit collectionner des fossiles lui permettant de reconstituer certaines espèces ou d’avoir accès à des contenus supplémentaires. C’est notamment le cas de Animal Crossing: New Horizons dans lequel le hibou, conservateur du musée du joueur, lui dispensera des faits scientifiques exacts de manière ludique.
Les amateurs de fossiles et de musées apprécieront Tap! Dig! My Museum! créé pour les téléphones et dans lequel le joueur doit tapoter son écran afin de reproduire les gestes des paléontologues lorsqu’ils découvrent des fossiles. Et même si ces actions sont extrêmement simplifiées, elles offrent une représentation «des processus de découverte et de transport des fossiles», de souligner la recherche.
Autre exemple d’environnement particulièrement réaliste, celui de… American Truck Simulator dans lequel les «gamers» peuvent parcourir certaines régions des États-Unis riches en fossiles, dont le Dinosaur National Monument au Colorado, facilitant ainsi l’acquisition, toujours de manière non scolaire, de connaissances scientifiques.
Les grosses bestioles…
Après ces jeux à composante sérieuse, il est temps de s’amuser avec les dinosaures. Mais avant toute chose, et au risque de détruire la magie d’Hollywood et de Steven Spielberg, sachez qu’il est actuellement impossible de faire «revivre» des animaux disparus grâce à leur ADN. Mais que cela ne vous empêche pas de plonger dans Jurassic World: Evolution malgré ces quelques errements. Ce titre de simulation vous offre de créer votre propre parc Jurassique, de personnaliser les dinosaures ainsi créés – en leur assignant, notamment, des traits de caractères distincts – et de gérer votre parc d’attractions avec tout le flair commercial requis. Sachez aussi que le jeu inclut une encyclopédie donnant accès à une quantité d’informations rigoureusement exactes sur les espèces de dinosaures que vous ferez revivre.
Autre simulation, celle-ci en accès anticipé via Steam, Prehistoric Kingdom propose de développer et de maintenir des habitats pour vos géants aujourd’hui disparus. Une particularité par rapport à Jurassic World: Evolution, l’accent a été mis sur le réalisme scientifique, la tête du Dilophosaurus est plus conforme a ce qu’était la réalité.
Dans un tout autre genre, Isles of Yore – actuellement disponible en accès anticipé – est un titre de survie… mais dans lequel vous êtes un dinosaure et vous aurez à vous protéger de vos prédateurs, construire un nid, etc.. Les graphismes, même en phase de développement, sont splendides et l’on a droit à une Terre recréée comme il y a plusieurs millions d’années.
Autre jeu de survie également en accès anticipé, «Saurien» se targue d’être le titre le plus scientifiquement exact. Vous devez vous transformer en dinosaure, grandir jusqu’à l’âge adulte en échappant aux périls de votre environnement d’il y a 60 millions d’années. Toute la faune et la flore ont été méticuleusement recréées avec l’aide de paléontologues, ce qui fait de «Saurien» la simulation de référence pour les amateurs.
Ah les hommes
Le constat du rapport de recherche est sans appel: misogynie, racisme et clichés abondent. Évidemment, Lara Croft est nettement moins sexualisée qu’à ses débuts, mais Anne, incarnée par les joueurs dans Trespasser datant de 1998, qui se retrouve sur une île remplie de dinosaures particulièrement hostiles possède un torse sur lequel les «gamers» doivent constamment se pencher pour y voir leur niveau de vie.
Le mythe du paléontologue seul, blanc, à la Indiana Jones est encore bien vivant si l’on en croit «Dinosaur Fossil Hunter» dans lequel le scientifique en question, à la recherche de fossiles de manière relativement réaliste, est couvert d’un fédora, chapeau indiscutablement associé au héros imaginaire incarné par Harrison Ford. Et maintenant que vous êtes prévenus… bon amusement.
Le carnet de liens