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« Il existe aujourd’hui une opportunité unique de faire converger réformes de santé et politiques climatiques »

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La santé est malade. De la crise de sens à l’hôpital entraînant la pénurie de personnel à la fermeture de services y compris des urgences, en passant par les déserts médicaux et la question de l’accès inégal aux soins qui en découle, il y a un sentiment partagé d’urgence. Des réformes s’imposent.

Alors que la santé se débat, une autre urgence occupe les esprits : celle du réchauffement climatique. Canicule, sécheresse, incendies : l’été 2022 a cruellement illustré l’impact d’un environnement déréglé. Etonnamment, les crises sanitaire et climatique sont considérées séparément.

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Il y a peu de débats sur l’impact du climat sur la santé. Et encore moins sur l’impact du système de santé sur le climat. Les discours environnementaux se concentrent souvent sur d’autres secteurs, comme celui du transport, avec des polémiques concernant le trafic routier et, ces derniers temps, le secteur niche des jets privés.

Placer le climat au cœur des débats sur la santé

De la même manière, aucun des chantiers de réformes sanitaires qui s’annoncent n’évoque leur impact sur le climat. Pourtant, selon le Shift Project, le système de santé représente environ 8 % de l’empreinte carbone en France : c’est presque quatre fois plus que l’ensemble du trafic aérien. Il existe aujourd’hui une opportunité unique de faire converger ces débats.

En octobre 2022 commence une grande conférence de la santé, qui réunira une multitude d’acteurs sous l’égide du ministère de la santé. Un autre rendez-vous-clé sera, en fin d’année 2022, la nouvelle convention médicale qui est négociée tous les cinq ans entre l’Assurance-maladie et les professionnels de santé.

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Placer le climat au cœur de ces débats ne serait pas seulement bénéfique à l’environnement, cela permettrait aussi d’aider les arbitrages difficiles qui s’annoncent pour les acteurs du système de santé. L’hôpital et les soins de ville − soins effectués en cabinets de ville − par exemple font face à un manque critique de moyens. Mais, avec un budget limité, il y aura des choix à faire.

Trop grande place de l’hôpital dans le système de santé

On ne pourra pas créer des postes supplémentaires à la fois à l’hôpital et en ville. Depuis quelque temps déjà, des voix s’élèvent en faveur des soins de ville (« virage ambulatoire »). Pourtant, la mise en place politique est encore timide. La domination de l’hôpital dans le système de santé rend tout changement difficile.

Replacé dans le contexte climatique, le choix est clair. Entre ces deux secteurs de soins, c’est l’hôpital qui a la plus grande empreinte carbone. Une étude australienne, parue dans The Lancet Planetary Health, permet de chiffrer de manière plus précise son empreinte carbone. Il en ressort que, par dollar investi, l’hôpital (public ou privé) émet deux fois plus de gaz à effet de serre (GES) que les soins de ville.

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