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le conflit s’enlise chez TotalEnergies

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Deux semaines après le début des mobilisations, des raffineries et des dépôts de TotalEnergeries restent bloqués. Lundi 10 octobre, la CGT et la direction du pétrolier n’avaient toujours pas ouvert les négociations sur une hausse des salaires, principale revendication des grévistes, malgré les pressions croissantes du gouvernement.

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Le matin même, la première ministre, Elisabeth Borne, a encore invité, sur RTL, les acteurs du conflit « à se mettre autour de la table ». Evoquant les mesures prises pour améliorer l’approvisionnement des stations-service, la cheffe du gouvernement a assuré que la situation devait « s’améliorer au cours de la semaine ».

A la pompe, la situation reste critique : selon un dernier point de situation diffusé par le ministère de la transition énergétique à 15 heures le 9 octobre, près d’un tiers (29,7 %) des stations-service en France manquaient d’au moins un carburant (contre 21 % samedi).

La CGT dénonce un « chantage » de la direction

TotalEnergies a proposé dimanche d’avancer les négociations salariales, prévues en novembre, au mois d’octobre (sans date précise), à condition que les raffineries et dépôts actuellement bloqués reprennent le travail. Un « chantage qui ne garantit en rien la satisfaction des revendications exprimées et donc la reprise du travail », a balayé lundi le syndicat, en attendant une prise de position avec les grévistes à la mi-journée.

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« Le chantage, actuellement, ce sont les Français qui le vivent, donc l’objectif c’est bien de sortir de cette situation », avait déclaré un peu plus tôt sur BFMTV Jean-Marc Durand, directeur du raffinage Europe de TotalEnergies. « On souhaite que ceux qui embêtent les Français cessent le plus tôt possible, donc on souhaite que pour s’asseoir à la table des négociations, on puisse le faire dans une atmosphère sereine, et pas sous un système de blocage des approvisionnements des Français », a prévenu le dirigeant.

La situation dans le plus grand groupe pétrolier français, qui contrôle le tiers des stations-service du pays, tranche avec celle d’Esso-ExxonMobil, dont les deux raffineries de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) et de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) sont à l’arrêt, mais chez qui une réunion doit avoir lieu avec les syndicats dès lundi.

Augmentation de 10 % réclamée

« Je trouve toujours assez curieux de faire une grève préventive, alors même qu’une discussion est annoncée », a déploré lundi le ministre des comptes publics, Gabriel Attal, sur France Inter. La direction du groupe veut que les négociations portent sur les salaires de 2023. Mais compte tenu de la forte inflation, c’est de 2022 que souhaite parler la CGT, qui réclame depuis plusieurs semaines une renégociation des mesures salariales accordées en début d’année, équivalant à une augmentation moyenne de 3,5 %.

Le syndicat demande pour cette année 10 % d’augmentation sur les salaires (7 % pour l’inflation, 3 % pour le partage de la richesse), le géant de l’énergie ayant engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfice au premier semestre 2022.

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En attendant, donc, la mobilisation se poursuivait à la raffinerie de Normandie, près du Havre, la plus grande de France ; à la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) ; et au dépôt de carburants de Flandres près de Dunkerque (Nord). La raffinerie de Feyzin (Rhône) est également à l’arrêt en raison d’un accident technique.

Alertes du patronat

Face aux difficultés d’accès aux carburants, le patronat a tiré lundi la sonnette d’alarme. La Confédération des PME a demandé des mesures à l’Etat pour approvisionner les stations-service. « Si la voie normale du dialogue social ne permet pas de trouver une issue à ce conflit », il convient, selon l’organisation, « que les pouvoirs publics, et en particulier les préfets, assument les responsabilités qui leur incombent en prenant les mesures, y compris juridiques, telles que des réquisitions, pour assurer le fonctionnement normal des raffineries. »

Le Medef, de son côté, appelle la CGT à « saisir la main tendue » des raffineurs ExxonMobil et TotalEnergies. « De nombreuses entreprises commencent à avoir de réelles difficultés pour exercer leur activité », s’inquiète le syndicat, qui rappelle que 75 % des salariés « utilisent chaque jour leur voiture » pour se rendre sur leur lieu de travail.

Le Monde avec AFP

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Written by Stephanie

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