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« Le futur de la recherche polaire en Antarctique est mis en danger par le projet de la loi de finances pour 2023 »

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Le projet de la loi de finances pour 2023 indique que la subvention versée par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESR) à l’Institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV) pour 2023 serait reconduite à l’identique par rapport à celle de 2022, qui était déjà insuffisante. Compte tenu de l’augmentation des coûts logistiques, un tel budget menace l’existence des stations polaires, pourtant essentielles pour la recherche polaire française et internationale.

La recherche polaire joue un rôle majeur pour les sciences du climat, de l’environnement, de la biodiversité et les sciences humaines et sociales. Aux pôles, les processus climatiques sont cruciaux. Ils mettent en jeu les interactions entre l’atmosphère, l’océan, la banquise et les calottes de glace. Les informations paléoclimatiques, le progrès des observations, la compréhension des processus polaires (qui ne sont pas encore entièrement intégrés dans les modèles de climat) sont essentiels pour réduire les incertitudes sur les projections d’évolutions futures.

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Les récents rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) soulignent que l’océan Austral, en captant environ 70 % de l’accumulation de chaleur dans le système climatique due à l’influence humaine sur le climat, joue un rôle majeur dans le bilan d’énergie de la Terre. Ainsi, le puits naturel océanique de carbone et son évolution future sont en grande partie dépendants de la circulation océanique de l’océan Austral ; le devenir de la glace de mer antarctique reste incertain ; la possibilité d’instabilité de l’écoulement de la calotte antarctique est la principale source d’incertitude sur l’évolution de la montée du niveau de la mer dans les décennies et siècles à venir.

La France en première ligne dans le monde polaire

Récemment, la France a apporté des contributions considérables à l’Atlas biogéographique de l’océan Austral, révélant l’importance insoupçonnée de la biodiversité polaire, dont plus de 9 000 espèces antarctiques. Le potentiel génétique de la biodiversité polaire, notamment celle des grands fonds, reste mal connu. La question de l’adaptabilité de ces espèces à un environnement changeant demeure posée, qu’il s’agisse de l’évolution rapide du climat, des perturbations anthropiques, ou de l’introduction d’espèces invasives et de polluants, au sein desquels le plastique représente une grave menace.

La contribution de la France aux sciences polaires est de tout premier plan dans un grand nombre de disciplines : écologie, écophysiologie, biomédecine, astrophysique, géophysique, météorologie, océanographie, paléoclimatologie, glaciologie, télédétection, sciences humaines et sociales…

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Written by Milo

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