Deux semaines après le début des mobilisations, le gouvernement a appelé, mardi 11 octobre, à la levée « sans délai » des blocages des dépôts de carburants, en menaçant d’« intervenir » pour les débloquer, a déclaré sur RTL son porte-parole, Olivier Véran.
« La grève a duré, dure trop longtemps et elle a des conséquences (…). Nous mettons tout en œuvre pour que cette situation s’arrête », a-t-il ajouté au lendemain d’une réunion d’urgence à Matignon, en évoquant la possibilité de procéder à des réquisitions ou de rouvrir les accès aux dépôts.
« On est en train de demander avec le ministère de l’économie, avec le ministère de l’énergie si on ne peut pas du côté de Total, demander que la ristourne se prolonge pour les quelques jours qui correspondent au moment où les Français n’ont pas pu en bénéficier parce qu’ils n’avaient pas accès aux carburants », a déclaré, de son côté, le ministre des transports, Clément Beaune, sur RMC.
« La CGT continue à appeler à bloquer »
En dépit d’appels répétés du gouvernement à négocier sur les salaires et à cesser les blocages, la CGT et la direction de TotalEnergies ne sont pas parvenues à s’entendre. La grève se poursuit aussi dans les deux raffineries françaises d’Esso-ExxonMobil, à Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), après une réunion avec la direction qualifiée de « non concluante » par Christophe Aubert, délégué syndical central CGT.
Selon Olivier Véran, dans le cas d’Exxon, « le dialogue social a payé ». « Un accord majoritaire a été trouvé entre le syndicat et le patronat donc nous considérons qu’il n’y a plus aucune raison qu’il y ait des blocages sur l’une des centrales de raffinerie ou les centres de dépôt », a-t-il expliqué.
Dans le cas de TotalEnergies, « le groupe a mis sur la table une négociation sur les salaires ». « La CGT continue à appeler à bloquer. Nous considérons cela excessif et anormal puisque c’est une grève préventive alors qu’un accord sur les salaires va s’ouvrir », a-t-il ajouté sur RTL.