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Les villes face au défi de l’acceptation sociale des zones à faibles émissions

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Un gendarme contrôle la vignette Crit’Air sur un véhicule, à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), en 2019.

Souvent la décentralisation a du bon. Elle permet aux collectivités territoriales de mener à leur rythme des politiques publiques sensibles qui changent radicalement la vie quotidienne des Français. C’est le cas lorsqu’une métropole passe en « zone à faibles émissions » (ZFE). Il s’agit de limiter la circulation aux véhicules les plus polluants, définis par la vignette Crit’Air. C’est déjà obligatoire pour les villes dont la qualité de l’air ne respecte pas les normes européennes. Cela le sera dès 2025 pour toutes les cités de plus de 150 000 habitants. Elles sont quarante-trois.

Mais l’autonomie locale a aussi ses limites. Sans homogénéité, sans contrainte immédiate, ce n’est pas si facile de faire accepter une mesure impopulaire et pourtant indispensable : la pollution atmosphérique cause plus de 40 000 morts prématurées par an en France.

Aujourd’hui, les villes se tournent donc vers l’Etat pour qu’il les soutienne. Deux députés Gérard Leseul (Parti socialiste) élu en Seine-Maritime, et Bruno Millienne (MoDem), dans les Yvelines, ont lancé cet été une mission « flash » pour lister des mesures possibles pour accompagner les municipalités. Leur rapport sera rendu public mercredi 12 octobre. « Il n’est pas question que l’Etat reprenne la main ou assouplisse le calendrier, prévient M. Millienne. Mais pourquoi pas mettre en place un “comité de suivi national des ZFE” pour que chaque métropole puisse savoir ce qui se pratique ailleurs et que les villes proches les unes des autres se coordonnent. » Nombreux sont, selon lui, les élus qui se sentent « abandonnés par l’Etat » avec entre les mains « une bombe à retardement », selon l’expression de Gérard Leseul.

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Les exemples de mécontentement ne manquent pas. A Toulouse, dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 octobre, un incendie criminel a détruit trois véhicules de la Ville, sous le slogan : « Nike la ZFE ». Sur les trente-sept communes de la métropole, les fourgonnettes, fourgons et poids lourds vignette Crit’air 5 (diesel entre 1997 et 2000) et non classés sont déjà interdits depuis le 1er mars. Ils ont été rejoints par les Crit’air 4 (diesel entre 2001 et 2005) le 1er septembre. Et à compter du 1er janvier 2023, ce sont 127 500 véhicules personnels qui seront interdits de circulation sur la métropole toulousaine dans la ZFE sous peine d’une amende de 60 euros à 135 euros. En 2024, 41 % des véhicules personnels de Haute-Garonne (soit 331 102) ne pourront plus y circuler.

Conducteurs prêts à braver l’interdit

A Nice aussi, la colère gronde. La nouvelle ZFE s’étend le long du littoral, sur une petite parcelle de la ville. « Une ZFE ? C’est quoi, encore, ce truc-là ? », demande Marianne en empilant ses courses dans son coffre. Non, elle n’a pas vu les panneaux. Son véhicule a vingt ans et tourne au diesel. En théorie, dès 2024, sa « titine » n’aura plus le droit de cité dans ce coin du Vieux-Nice. « C’est ça… je ne me gênerai pas », dit-elle.

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Written by Stephanie

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