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dans la boîte noire de l’Etat face à la crise du Covid-19

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Le 26 janvier 2020, un avion en provenance de Wuhan se pose à Roissy. Les autorités accueillent les Français rapatriés. Parmi elles, Aurélien Rousseau, le patron de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, qui gère le système de santé francilien. Le haut fonctionnaire, qui dirige aujourd’hui le cabinet d’Elisabeth Borne à Matignon, après avoir servi Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, va être aux avant-postes de la crise sanitaire des mois durant. Il n’en sortira pas indemne : « J’avais cheminé dans les profondeurs. »

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Dans un récit à la première personne, l’énarque livre à la fois une méditation sur l’Etat, l’action publique par gros temps, et un témoignage personnel, voire intime, sur les coulisses d’une crise où il devra tout à la fois trouver des lits de réanimation, décider des évacuations ou organiser le plan de vaccination. « J’étais une sorte de général chargé de tenir un des fronts du conflit, celui de la plus grande région française », écrit-il.

Sans fard, l’auteur évoque cette « peur qui part du corps » qui ne l’a pas lâché au cours de ces « jours sombres » de mars 2020, les « plus terribles » de sa vie, pendant lesquels « nous ne savions pas si nous parviendrons à faire face », alors que le système hospitalier étaitau bord de craquer.

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Le récit, sombre et grave, n’est pas dénué d’humour, et c’est réjouissant. Notamment quand M. Rousseau raconte cette nuit passée dans la chambre de l’un de ses enfants (absent) à répondre à des SMS : l’un d’eux, envoyé à 3 heures du matin au président de la République, se termine par des signes abscons, à la grande honte du haut fonctionnaire, qui s’était… endormi. Il quittera son poste à l’été 2021, éreinté. Sans regret, mais hanté par la mélancolie.

« Morts d’être pauvres »

Alors que le pilotage de la crise par le ministère de la santé et l’action des ARS ont été très critiqués, et que l’Etat – dans sa globalité – a été jugé imprévoyant, voire inefficace, centralisateur et tatillon, Aurélien Rousseau, bon soldat, défend sa maison. Il assure qu’au contraire cette période a « produit plus d’intelligence collective qu’on ne le dit souvent ». Même s’il reconnaît, timidement, quelques défaillances, comme cette « incapacité à élaborer un processus de délibération collective » qui entraîne les Français.

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En ouvrant la « boîte noire » de la décision, l’auteur espère contribuer à éviter que ne prospèrent « des lectures qui fragilisent notre contrat social en faisant peser sur lui le soupçon du complot ou de l’inconséquence ». Il tente de tirer quelques leçons de la crise. L’une d’elles serait de reconnaître que l’Etat ne peut pas tout, et n’a pas le monopole de l’intérêt général.

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Written by Stephanie

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