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La Nouvelle-Zélande confirme taxer les fermiers pour les pets et les rots des vaches

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La Première ministre Jacinda Arden a renouvelé son ambition de taxer les propriétaires animaux d’élevage émettant des gaz à effet de serre. L’argent collecté pourrait être réinvesti dans l’innovation du secteur mais les lobbies agricoles sont fermement opposés au projet.

Les pets des vaches, entrave majeure à la lutte de la Nouvelle-Zélande contre le changement climatique? La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a confirmé lors d’une conférence de presse que son gouvernement travaillait à la mise en place d’une taxe visant les propriétaires d’animaux d’élevage émetteurs de gaz à effet de serre, comme l’indique CNN.

Ce projet de taxe ne vise pas à faire décroître le nombre d’animaux d’élevage dans le pays dans le but de réduire leurs émission de gaz à effet de serre. Il cherche principalement à faire contribuer les exploitants agricoles à un fonds destiné à être réinvesti pour favoriser l’innovation dans la filière dans la direction d’une réduction de la production de ces gaz.

Le gouvernement veut aussi “donner un avantage compétitif à la Nouvelle-Zélande dans un marché global conscient des enjeux environnementaux”, a précisé Jacinda Ardern.

Une baisse de 10% d’ici 2030

Les consultations menées par le gouvernement prendront fin dans le courant du mois novembre mais elles porteront exclusivement sur les modalités de la taxe: son entrée en vigueur a été votée pour une entrée en vigueur en 2025.

Cette taxe s’inscrit dans l’objectif néo-zélandais de baisse de 10% des émissions de méthane d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2017. Elle ferait aussi du pays le premier à taxer les propriétaires d’animaux d’élevage pour leurs émissions de gaz à effet de serre.

Une projet “déchirant” pour les lobbys agricoles

Les représentants de l’agro-industrie ont fait part de leur opposition totale. Andrew Morrison, président du lobby “Boeuf + Agneau Nouvelle-Zélande”, a déclaré dans un courriel adressé aux agriculteurs mardi que “nous n’accepterons pas un système qui met en danger de manière disproportionnée nos agriculteurs et nos communautés”.

Andrew Hoggard, président de l’agence de défense des intérêts ruraux “Farmeurs fédérés”, a déclaré dans un communiqué que le plan du gouvernement allait “arracher les tripes des petites villes néo-zélandaises”.

“Nous n’avons pas signé pour cela. C’est déchirant de penser que nous avons maintenant cette proposition du gouvernement qui arrache le cœur du travail que nous avons fait. Aux familles qui exploitent ces terres”, a-t-il déclaré.

Une agriculture responsable de 50% des émissions

La Nouvelle-Zélande fait partie des pays occidentaux dont la part de l’agriculture dans l’économie est la plus importante. Le pays compte ainsi dix millions de bovins et 26 millions de moutons pour seulement cinq millions d’habitants.

Un ratio de deux bovins et plus de cinq ovins par habitant donc, là où il est de 0,4 bovin et 0,1 mouton par habitant en France, selon les chiffres de l’office agricole FranceAgriMer et du ministère de l’Agriculture.

A ce titre, 50% des émissions de gaz à effet de serre de la Nouvelle-Zélande sont produites par l’agriculture (contre 19% pour la France) et les trois quarts de ces gaz sont du méthane émis directement par les animaux d’élevage.

S’il reste moins longtemps dans l’air que le dioxyde de carbone, le méthane a une capacité d’effet de serre 28 fois supérieure à celui-ci sur 100 ans, selon la Coalition pour le climat et l’air pur, rattachée au Nations Unies. Il y en a aujourd’hui deux fois plus dans l’atmosphère terrestre qu’à l’ère préindustrielle.

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Written by Stephanie

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