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à Toulouse, une grande école lance des ateliers sur l’écoanxiété

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Comme un incendie qui dévore une forêt, l’écoanxiété se répand. En 2021, 45 % de jeunes sondés dans dix pays affirmaient même qu’elle affectait leur vie quotidienne, selon la revue The Lancet Planetary Health. A Toulouse, l’Ecole nationale supérieure agronomique (Ensat) vient de se saisir du sujet. A partir du mois de novembre, elle débutera un cycle de formations, pour les élèves et les personnels, destiné à voir l’écoanxiété comme un problème systémique, « une réaction saine face à un monde en crise ».

« La solution passe par des étudiants plus conscients de leur connexion au vivant. Plus nous entrons en relation, plus nous devenons résilients », affirment Marie Bourgine, Isabelle Giraldo et Candice Marro, toutes trois psychothérapeutes ou écothérapeutes, qui ont travaillé à mettre en place la nouvelle formation.

Mais l’initiative vient des étudiants eux-mêmes. Blandine Vignal, 20 ans, étudiante en seconde année, a « choisi une école d’agronomie pour travailler sur la question de la production alimentaire ». Végétarienne, « militante écolo du quotidien », elle ne veut « plus rester dans le déni ».

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Nicolas Kahn, 25 ans, vice-président de GreenSAT, l’association écologiste du campus, se dit « très politisé ». « Le réchauffement climatique, c’est un tigre. Donc soit on est tétanisé, soit on combat », lance le plus ancien de la promotion, originaire du Jura. Ils ont décidé de combattre. « Pour ma part, je suis favorable à des mesures radicales comme l’interdiction de la corrida, des pavillons d’habitations en périphérie des villes, mais aussi la gratuité des transports en commun », poursuit-il.

« Il est encore temps d’agir »

Environ 60 % des étudiants de l’école se disent touchés par un sentiment d’écoanxiété, selon un sondage mené par GreenSAT auprès de 82 élèves en 2022. « Lors de projections de documentaires ou de films comme Demain ou Animal, certains jeunes pleuraient, dit Blandine Vignal. Ce n’est pas une pathologie, mais plutôt des moments, une somme d’émotions négatives qui peuvent conduire à la dépression. »

« Il y a eu le Covid, les pandémies, les incendies, la canicule, mais aussi la campagne présidentielle », détaille pour sa part Nicolas Kahn. « Il est encore temps d’agir, de prendre de grandes mesures », souligne le jeune homme, qui aimerait travailler dans l’aménagement du territoire.

Ils ont fait appel à Isabelle Giraldo, ancienne architecte devenue écothérapeute, qui mène depuis cinq ans des ateliers de sensibilisation au sein de l’Ensat. « Les étudiants se sentent souvent très seuls. Beaucoup de jeunes sont saisis par de la culpabilité, de la tristesse, de la colère aussi. On s’est dit que ce serait bien de former les jeunes, mais aussi les enseignants et les personnels administratifs », affirme-t-elle.

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