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Un mini-cerveau artificiel a appris à jouer à Pong en cinq minutes

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Des chercheurs ont réussi à reconstituer un cerveau à partir de cellules. Il s’agit du premier cerveau “doué de sensations” réagissant à son environnement, notamment au jeu vidéo Pong.

Ce n’est pas le meilleur des joueurs, mais pour un cerveau reconstitué, il s’agit d’une première. Des chercheurs australiens ont réussi à créer un mini-cerveau à partir de cellules embryonnaires d’une souris. Si l’exercice est connu depuis 2013, l’exploit a consisté à le faire jouer à l’un des premiers jeux vidéo, Pong.

Reprenant le principe du tennis, le jeu implique de renvoyer une balle avec des barres placées de chaque côté de l’écran en guise de raquettes. L’expérience a permis de prouver que l’amas de 800.000 cellules cultivées par les scientifiques était “doué de sensations”, rapporte BBC. Du moins qu’il possède un degré variable de conscience, suffisant pour percevoir son environnement.

Recevoir, traiter et répondre à des informations

Après la publication des travaux du docteur Brett Kagan dans la revue scientifique Neuron, certains experts ont estimé que cette notion de “sensation” était trop forte pour qualifier le mini-cerveau cultivé. Pourtant, le scientifique s’en défend.

“Nous n’avons pas trouvé de meilleur terme pour décrire le dispositif, explique-t-il. Il est capable de recevoir des informations d’une source extérieure, de les traiter et d’y répondre en temps réel.”

Le mini-cerveau a été connecté au jeu vidéo grâce à des électrodes. Cet équipement permet d’indiquer de quel côté et à quelle distance de la “raquette” la balle se situe. En recevant ces informations, les cellules ont produit leur propre activité électrique. Au fur et à mesure du jeu, l’énergie générée était de moins en moins importante. Mais lors d’une nouvelle partie, et donc d’une nouvelle position aléatoire de la balle, l’activité électrique des cellules remontait.

Bientôt des parties de Pong sous alcool

Le mini-cerveau a appris à jouer en cinq minutes. Bien qu’il manquait souvent la balle, l’amas de cellules affichait des performances supérieures au taux de réussite obtenus avec des mouvements aléatoires. Néanmoins, les chercheurs ont précisé que le mini-cerveau n’avait pas conscience qu’il jouait à Pong.

Cette expérience doit servir dans les tests de traitement contre les maladies neurodégénératives telles que l’Alzheimer. “Nous devons considérer cette nouvelle technologie comme l’industrie de l’informatique naissante, lorsque les premiers transistors étaient des prototypes peu fiables, mais qui, après des années de recherche, ont donné naissance à d’immenses merveilles technologiques dans le monde entier”, assure le docteur Kagan.

Pour sa prochaine expérience, il souhaite étudier l’impact de l’alcool sur le mini-cerveau cultivé dans un récipient. Si l’efficacité du système diminue lors de ses parties de Pong, cela confirmera une réaction similaire au cerveau humain. L’amas de cellules créé en laboratoire pourra alors être considéré comme un substitut expérimental.

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Written by Germain

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