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Le gouvernement ukrainien a ouvert une boucle sur Telegram à destination des soldats russes qui veulent déserter. Au moins 2000 appels auraient été reçus.
Sur l’application de messagerie cryptée Telegram, la ligne nommée “Je veux vivre” est disponible 24h/24h. A travers cette ligne d’urgence, l’Ukraine propose aux soldats russes qui souhaitent déserter de les aider et de sécuriser leur reddition. “Trois repas par jour et des soins médicaux “, ce sont les mots de Volodymyr Zelensky.
Un chatbot se charge de mettre en relation les soldats avec des opérateurs ukrainiens dans un délai d’un jour. Les opérateurs reçoivent les appels et se chargent d’aiguiller les soldats russes.
En échange de leur reddition, l’Ukraine assure de bien les traiter et d’officialiser leur désertion dans le cadre de la convention de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre. Cela permettrait aussi aux soldats russes de mentir sur la manière dont ils ont été faits prisonniers. La désertion étant passible de 10 ans de prison en Russie.
Ligne active depuis mi-septembre
L’Ukraine offre également une grosse somme d’argent si le soldat se rend avec du matériel militaire: “un char rapporte ainsi 50.000 dollars (51.000 euros), un canon automoteur 15.000 dollars et une voiture blindée 5000 dollars”, note Le Monde
La boucle Telegram est suivie par plus de 28.000 personnes et les autorités ukrainiennes assurent avoir déjà reçu plus de 2000 appels depuis la mise en ligne du service le 16 septembre.
De nombreuses vidéos de témoignages ont circulé sur les réseaux sociaux, comme celui de ce soldat russe qui aurait contacté le service téléphonique ukrainien deux mois après avoir été envoyé sur le front.
Une vidéo a beaucoup circulé sans pour autant que celle-ci puisse être authentifiée.
Un dénommé Anatoli, 20 ans, soldat russe a été envoyé en Ukraine au mois de juillet. Il assure qu’il ne “voulait pas mourir pour les fantasmes malades de Poutine”, relève l’Express. “Après trois mois d’entraînement, ils m’ont envoyé en Ukraine. Quand j’ai vu la puissance des tirs de l’ennemi, j’ai compris que je voulais vivre, et j’ai trouvé cette chaîne sur Télégram. J’ai trouvé le numéro et j’ai appelé”, raconte France Info.
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